Election des gouverneurs : un test pour la CENI

Mercredi 30 mars 2016 - 10:21
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Après la tenue de l’élection des gouverneurs et vices gouverneurs de nouvelles provinces démembrées, Corneille Nangaa, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a échangé, hier mardi 29 mars 2016 au siège de cette institution, avec quelques membres du gouvernement ainsi que des partenaires internationaux, dont des ambassadeurs. Il était question d’évaluer le déroulement de ladite élection et de passer en revue les différentes opérations prévues dans le cadre du présent cycle électoral.

Pendant plusieurs heures, les différentes parties prenantes conviées à cette réunion du comité de partenariat Ceni-Gouvernement et partenaires internationaux, ont échangé à huis clos. Au sortir de cette rencontre, chaque représentant de ces trois parties n’est pas resté muet.

D’entrée de jeu, c’est Corneille Nangaa Yobeluo, président de la Ceni, qui a circonscrit les faits en rappelant les grandes lignes de cette rencontre. Il a fait savoir que ses invités ont émis le vœu de voir les élections s’organiser. Tout en réaffirmant la volonté de son institution de conduire le peuple congolais aux élections, il leur a présenté les  contraintes auxquelles elle est confrontée, surtout en ce qui concerne le respect du délai constitutionnel pour l’organisation de l’élection présidentielle.

Election des gouverneurs : un test pour la CENI

Pour Mamadou Diallo, représentant adjoint du Secrétaire général des Nations-Unies en République Démocratique du Congo a, dans son intervention, souligné à l’intention de l’opinion que l’élection des gouverneurs était un test important pour la Ceni. Il a toutefois conseillé à ses responsables de s’en servir comme un indicateur de référence pour la réussite du processus électoral. Ce scrutin a permis à la centrale électorale de se rendre de ses points forts et ses faiblesses dans les préparatifs et la tenue effective. A partir des points négatifs, il lui serait plus facile d’apporter des correctifs dans le sens de l’amélioration du travail.

Mamadou Diallo a reconnu que beaucoup reste à faire, notamment la révision du fichier électoral, avec l’enrôlement de tous les Congolais en âge de voter), l’achat de kits, etc. Il reste aussi la prise de certaines dispositions légales pour faire avancer le processus électoral, la disponibilisation des fonds pour le financement du processus électoral, etc.

Le représentant adjoint du Secrétaire général des Nations-Unies a terminé son adresse en déclarant que la présence de plusieurs membres des  pays partenaires à la RDC est une preuve de la considération et du souci de voir le processus électoral congolais réussir. Ainsi, pour faire face au financement des opérations électorales, les partenaires de la RDC devaient mettre la main à la poche pour soutenir cette institution d’appui à la démocratie.

A cet effet, les bailleurs traditionnels insistent pour qu’il y ait un chronogramme précis de toutes les opérations liées au processus électoral. A cette préoccupation des partenaires, le président de la CENI a fait savoir qu’il ne veut pas publier un calendrier qui ne serait pas respecté.

De son côté, Michel Bongongo, ministre du Budget, a indiqué que le gouvernement va poursuivre son plan de décaissement des fonds au profit des élections. « Nous nous impliquons pour que le processus électoral aille de l’avant. Au-delà de  tout, nous serons toujours là pour que ce processus électoral devienne une réalité », a-t-il promis.

Dorcas NSOMUE