Elections : la présidentielle de 2016 se joue aux municipales !

Jeudi 2 avril 2015 - 10:40

Plusieurs acteurs de la scène politique congolaise, dans l’Opposition comme dans la Majorité, ont demandé de reporter pour après 2016 les municipales et les locales. Estimant que c’est la seule option permettant de garantir sans faille la présidentielle et les législatives du 27 novembre 2016.

A l’Opposition, il s’est dégagé une unanimité sur cette question jugée capitale pour l’avenir de la Nation. A la MP eh revanche, le gros des troupes kabilistes, s’en lient à la stricte observance de toutes les échéances électorales sans exclusive ni révision à la baisse. Seul le G7 a émis un son discordant, s’alignant pratiquement et assez curieusement, sur la position de l’Opposition.

Contre-thèse

Mais en dépit des appels pressants venant de partout visant la révision du calendrier global, la Ceni est restée imperturbable. La dernière sortie de cette institution devant des représentants de la classe politique a fini par ôter tout doute à ceux qui rêvaient encore de révision du calendrier global. Les municipales et les locales vont se tenir comme prévu. N’en déplaise aux révisionnistes.

Parmi ces derniers, on note que malgré leur fronde collective, les différentes formations composant le G7 de la Majorité, ont décidé de se préparer aux municipales et aux locales prévues pour le mois d’octobre 2015.

Même au niveau de l’opposition, il se trouve des partis qui commencent à se rendre à l’évidence et envisagent sérieusement de se préparer aux municipales et locales à venir. L’option probablement levée de boycotter les scrutins ne séduit plus au niveau de l’Opposition.
Les frondeurs de la MP comme ceux de l’Opposition, du moins pour certains d’entre eux, réalisent qu’il faut arrêter avec le procès d’intention qui fait rage ces derniers temps contre la Ceni.

Procès qui voudrait que l’on établisse comme principe l’impossibilité d’organiser la présidentielle en 2016, si jamais l’on commençait par les municipales et les locales.
Rien d’objectif ne permet de soutenir cette thèse. En effet, en 2011, avec un budget avoisinant à peine les 5 milliards la Rdc avait financé totalement les élections pour plus d’un demi milliard de dollars américains.

Aujourd’hui que le budget national promet de dépasser 8 milliards et toiser 9 milliards, l’exploit de mobiliser 1 milliard et un peu plus n’est pas hors de portée. Surtout que cette fois, la communauté internationale a promis et juré d’apporter sa contribution financière.

Au regard de cette contre-thèse, boycotter les municipales et les locales risque de se révéler fatal pour tout parti politique qui tenterait l’aventure. D’ailleurs, selon plusieurs analystes exercés de la situation politique congolaise, l’enjeu de la future présidentielle se joue au niveau des municipales et des locales.
Partant, le 27 novembre 2016, la victoire reviendra à celui qui aura maîtrisé la petite territoriale. Ce n’est donc pas une question à prendre à la légère ainsi que certains essayent de le suggérer. Surtout que la Ceni a levé l’option de foncer sans faire de quartier à qui que ce soit.
Par LP

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