ELIMINATION DES VIOLENCES SEXUELLES EN TEMPS DE CONFLITS LE GOUVERNEMENT DOIT DISPOSER UN FONDS SPÉCIAL POUR INDEMNISER LES VICTIMES

Mercredi 13 juillet 2016 - 06:11

Le gouvernement de la République est appelé à disposer d’un fonds spécial pour l’indemnisation des victimes des violences sexuelles, a fait savoir le coordonnateur national de la cellule d’études et de planification de la promotion de la famille, de la femme et de protection de l’enfant. Prof Mangalu Mobhe Agbada s’exprimait ainsi sur la première célébration de la journée internationale sur l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflits retenue pour chaque 19 juin.

En RDC, cette célébration revêt un caractère spécial, a fait savoir le coordonnateur national de la cellule d’études et de planification de la promotion de la famille, de la femme et de protection de l’enfant. Cette commémoration est une occasion bien indiquée pour réfléchir autour des femmes victimes, mettre un accent particulier sur ce type de violences dont on ne parle pas et inviter la communauté internationale à s’impliquer dans cette cause noble. Ce, en vue de mettre un terme aux conflits en RDC pour qu’il n’y ait plus de violences sexuelles en temps de conflits.
Toutefois, reconnait le Prof Mangalu, la RDC connait d’importantes avancées sur l’élimination des violences sexuelles. Notamment le vote d’un arsenal juridique qui a alourdi les sanctions contre les auteurs présumés de violences sexuelles, plusieurs procès ont été organisés pour condamner même les officiers supérieurs militaires et de la police qui ont été soupçonnés. Tous ces efforts ont contribué à la réduction de l’ampleur des violences particulièrement celles liées aux conflits, a soutenu ce fonctionnaire du ministère de la FFE.
Par ailleurs, souligne-t-il, la question d’indemnisation des victimes figure parmi les efforts du gouvernement dans l’élimination de violences sexuelles en RDC. Selon lui, le cas le plus frappant est l’indemnisation des victimes du village Songo Mboyo dans l’ex province de l’Equateur où il y a eu des violences à grande échelle commises par les militaires.
Mais, il se pose un problème réel aujourd’hui, à savoir le manque de fonds nécessaires pour poursuivre avec cet élan. "Nous militons pour la création d’un fonds spécial pour indemniser les victimes", évoque-t-il. Car, il y a eu plusieurs jugements qui ont été rendus, des condamnations qui ont été prononcées et des demandes de paiement de dommage et intérêt infligés aux auteurs. Il se trouve que nombreux parmi eux n’ont pas de moyens pour payer, ce fonds permettra à résoudre ce problème, nous confie-t-il.
Pour rappel, le 19 juin 2015, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté par consensus la résolution 69/293 proclamant cette date la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit afin de sensibiliser à la nécessité d’y mettre un terme, de manifester de la solidarité envers les victimes et de rendre hommage à celles et ceux qui luttent en première ligne pour éliminer ces crimes.
Cette date a été choisie pour commémorer l’adoption décisive, le 19 juin 2008, de la résolution 1820 (2008), dans laquelle le Conseil de sécurité a condamné l’utilisation de la violence sexuelle comme une arme de guerre pouvant faire obstacle à la consolidation de la paix.
Mathy MUSAU

 

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