En dépit des majorités qu’il détient dans toutes les institutions : Le pouvoir de Kabila toujours fragilisé

Mercredi 30 mars 2016 - 10:49
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Son principal adversaire reste la constitution verrouillée.

Tous les observateurs, avisés ou non, l’ont constaté. La majorité, présidentielle, a toujours battu le record dans les bureaux des assemblées nationale et provinciale. Curieusement en 2006, l’assemblée provinciale de Kinshasa était dominée par le MLC de Jean-Pierre Bemba, mais au moment d’élire le gouverneur de la ville de Kinshasa par les députés provinciaux en majorité MLC, c’est le PPRD André Kimbuta Yango qui l’avait emporté haut la main, au détriment du candidat du MLC, Adam Bombole.

 

A la même époque, la règle du jeu a été respectée dans la province de l’Equateur où les députés provinciaux majoritairement MLC avaient voté pour José Makila (MLC) à la tête de la province. A part ce pas précis, toutes les provinces ont eu à leur tête des candidats gouverneurs PPRD, parti dont Joseph Kabila est l’autorité morale.

 

En 2006 comme aujourd’hui, tous les gouverneurs des provinces étaient majoritairement PPRD.

 

Toujours en 2006, seul le 2è vice président de l’assemblée nationale Nkombo..., membre de l’UDPS, était propulsé par, vote au bureau de l’organe législatif tandis que tous ceux de l’opposition qui avaient tenté de postuler à un quelconque poste comme membre du bureau, avaient subi un cuisant échec.

 

Ce qui a fait croire que l’élection de Nkombo était le fruit d’une instruction provenant de la haute hiérarchie.

 

Un pouvoir mal en point

En dépit du fait que toutes les manettes du pouvoir se trouvent, entre les mains de ce dernier, le pouvoir de Kabila ne semble tenir que d’une corde. Arrivé fin mandat, l’autorité morale du PPRD ne semble pas bénéficier des stratagèmes concoctés par ses partisans pour accorder un prolongement à J.Kabila, après décembre 2016.

 

Joseph Kabila avec son silence assourdissant en plus de l’activisme auquel s’emploie la majorité présidentielle a pour principal adversaire la constitution. Verrouillée, la loi fondamentale ne donne aucune chance à Kabila et à ses fanatiques d franchir le Rubicon.

 

Elle peut être comparée au mur de Jéricho que les enfants d’Israël avaient franchi avec l’aide et en présence de Dieu. Y-a-t-il des signaux à même de prouver que Dieu est dans le camp des Kabilistes? L’on peut, tout compte fait affirmer, que lors de la rencontre œcuménique du 6 mars au stade des martyrs était perturbée par une forte pluie.

Par G.O.

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