En marge de la clôture du mois de la femme : Jolie Kenda prêche aux femmes kinoises l’égalité des chances dans les foyers

Lundi 28 mars 2016 - 13:00

C‘était le samedi 26 mars 2016 aux environs de dix heures. Le décor était planté au restaurant Royal au bord du fleuve dans la commune de la Gombe pour la grande cérémonie de clôture du mois de la femme au sein de la Fondation Jolie Kenda.

Plus de deux mille membres de cette fondation, hommes, femmes et jeunes, venus de tous les coins de la capitale ont répondu au rendez-vous. Des banderoles avec comme message de la fête de la Congolaise, l’animation aux différents rythmes folkloriques, ont témoigné la grandiose de l’événement.

 

Appelée à passer son message, la promotrice de la Fondation qui porte son nom, la députée nationale Jolie Kenda voit dans la clôture du mois dédié à la femme, une occasion d’affirmer la force féminine dans l’unité et au sein de la société.

« Je pense que face aux enjeux qui se dessinent à l‘horizon, il est bon que les femmes soient correctement informées et qu’elles aient suffisamment d’outils pour mieux évaluer leurs opportunités afin d’évoluer et se défendre dans toutes les arènes », a-telle déclaré.

Le vœu qu’il entend traduire en acte au sein de sa fondation est une vision élevée pour le bien de la Congolaise pour que chacun intériorise la place centrale pour la femme.

« C’est pourquoi, nous avons veillé à ce que cette manifestation soit ouverte aux femmes, toutes tendances confondues : celles de l’opposition, de la majorité présidentielle, et de la société civile. Entre-nous, et avec l’accompagnement des hommes, nos partenaires, c’est le partage de la diversité de nos expériences qui fondera notre force au sein de la Fondation Jolie Kenda », a-t-elle indiqué.

S’appuyant sur le thème mondial 2016 pour le mois de la femme qui est: « la parité en 2030: avancer plus vite vers l’égalité des sexes! », la députée nationale Jolie Kenda a plaidé en faveur de l’égalité des chances à partir des foyers. « Nous avons des filles comme des garçons. Ils sont tous nos enfants. Mais est-ce que nous les accordons tes mêmes chances de réussite en termes d’éducation, de scolarité et d’intégration sociale ? Le grand travail, maman, commence à la maison. Il est temps de passer en action, du foyer à la société, pour appeler à des changements », a-t-elle indiqué.

Son anecdote captivante a été interpellatrice sur la limitation de la femme au foyer. Jolie Kenda s’est exprimée en ces termes: « lorsque j’étais écolière, l’école nous demandait souvent de remplir des formulaires. Il s’agissait de préciser son nom, prénom, adresse, date et lieu dé naissance, profession du père, profession de la mère. Je restais souvent le stylo suspendu au-dessus de cette dernière question : profession de la mère ? Et finalement, j’avais décidé d’appeler Maman pour savoir ce que je mets pour profession de la mère». Elle soupirait et selon la hauteur de la pile de linge, de l’état de la vaisselle, des pondu qu’elle devait pile , de la longueur de la liste des courses, elle répondait: «Mets juste un trait» ou «Ecris: sans profession» ou «Tu n’as qu’à marquer: mère au foyer La femme c’est aussi au-delà de cette casquette figée depuis la nuit de temps », a-t-elle conclu en invitant les parents à faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile.

Par Pitshou Mulumba