En marge des élections à venir : de la base au sommet du fichier électoral

Jeudi 14 mai 2015 - 14:36

Considéré à juste titre comme le document de base de toute opération électorale pouvant se prévaloir de démocratique car représentant un enrôlement inclusif, à l’échelle nationale de l’ensemble de l’électorat, le fichier électoral a vocation à être soumis à une mise à jour à l’aube de la prochaine échéance.

Au lendemain des élections, en l’occurrence, celles de novembre 2011, il se sera passé 5 ans avant l’organisation de l’épisode suivant, à savoir 2016.

Si l’on tient compte du fait qu’une couche non négligeable de la population congolaise qui était au bas de l’échelle, a atteint la majorité civique de 18 ans en 2014, et l’autre frange de la même tranche aura également atteint 18 ans avant des échéances électorales, c’est-à-dire, l’élection présidentielle de novembre 2016, la mise à jour précitée, si elle est effectuée et fiable, constitue un pas important du cheminement de notre démocratie.

Au lieu de récupérer les ayants-droit de l’avenir prodigieux de notre pays, la CENI aura délibérément choisi de porter la lourde responsabilité d’éluder une contrainte d’autorité qui s’impose à tout celui qui se targue d’être un démocrate pour revendiquer un fichier électoral démocratique incluant plus de 5 millions d’électeurs potentiels qui seraient, dans le cas contraire, privés de leur droit à l’expression de leur choix des mandataires qui seraient chargés de gérer leur bien commun : entendez la RDC.

Les Congolais que nous sommes, devons faire preuve d’abnégation en abandonnant les chemins qui paraissent nous conduire au Paradis, mais qui, au bout du compte, conduisent tout un peuple en enfer, sans exclusion.

Nul n’ignore le visage qu’arbore dans le contexte socio-politique de la RDC, une jeunesse montante déspérée par le mépris dont elle se sent victime de la part de sa classe politique égoïste et qui jure de prendre sa revanche dans les urnes.

Est-ce la crainte e cette détermination de la majorité potentielle et écrasante de l’électorat congolais qui cache derrière elle l’astuce de réduire tant que faire se peut, le nombre indiqué par le biais de la non inclusion de ce qui apparait comme renfort ?

Qu’à cela ne tienne, l’épreuve de vérité est en face, prête à dévorer le mensonge et l’opportunisme tentaculaire. Faisons preuve de vertu au bénéfice de la patrie. Démarquons-nous de la passion de construire des châteaux en héritage à la progéniture sur un ilôt que les premières vaques géantes viendront engloutir.

«Apprenons à vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourrons tous ensemble comme des idiots» (Martin Lutther King).

Honoré Kabengele Muzemba