Matata II a été lancé dans un contexte particulièrement difficile. Plusieurs défis de taille se dressent sur le parcours. Il y a en premier, la résurgence de l’instabilité et de l’insécurité à l’Est, avec la manifestation du phénomène terroriste à Beni. Menace diffuse et difficilement maîtrisable, le terrorisme qui tend à se développer au Nord-Kivu devient un véritable casse-tête chinois pour la République.
Quasiment impuissant et se sentant désarmé face à ce phénomène, le patron de la Monusco a presqu‘avoué l’impuissance de la mission onusienne.
Sur un autre registre, il y a le défi du social qui gronde de manière pressante. Il devient plus qu’urgent de trouver une adéquation entre les exploits économiques et financiers du Gouvernement et le vécu quotidien de la population. La situation demande de repenser toute la politique sociale du gouvernement. Le défi, il faut en convenir, est un des plus difficiles à relever.
L’autre défi qui apparait difficile à relever, reste la mobilisation des recettes nationales à la hauteur des défis s’imposant à la République. Presque tout le monde déplore la modicité du budget congolais et exige plus d’effort en vue de doter le pays d’un budget conséquent et ambitieux. Une chose est de souhaiter de tous ses vœux ce saut quantitatif, une autre est de trouver concrètement les ressources tant désirées. Il y a donc nécessité de repenser aussi la politique nationale de mobilisation des recettes publiques.
Ligne de front
C’est principalement pour relever les trois défis majeurs ci-haut évoqués que le Chef de l’Etat a décidé de faire monter en ligne de front les trois majors de la scène politique congolaise que sont le PPRD, le MLC et le PALU. Entendu que le maintien de la stabilité du cadre macroéconomique reste du ressort du Premier ministre. C’est du reste la raison principale ayant milité en faveur de sa reconduction.
A travers son Secrétaire Général, le PPRD aura la très lourde et délicate mission de relever le défi de la sécurité et de la stabilité nationale. Fort de son implantation à travers le territoire national et surtout de son dynamisme, le parti présidentiel doit s’atteler à mettre en mouvement tous les leviers susceptibles de ramener la stabilité et la sécurité au pays. En particulier à l’Est, dans le Nord-Kivu.
Evariste Boshab devra ainsi trouver les moyens d’éradiquer le terrorisme à Beni, tout en veillant à ce que la menace ne contamine pas les autres territoires de l’Est.
Gestionnaire des PTNTIC, le MLC Luhaka devra trouver le sésame permettant d’accroitre considérablement et à la satisfaction de l’opinion publique, le budget national. En effet, il est établi aujourd’hui à travers le monde que les NTIC deviennent une source génératrice de miracles financiers. Bien géré, ce secteur est à même de supplanter celui des mines et de permettre à la RDC de se doter d’un budget à la hauteur de ses moyens.
Le Palu qui s’est astreint à un long recueillement à la faveur de son cinquantenaire, a profondément cogité sur l’émergence du Congo et proposé des pistes pour sortir de l’impasse sociale du marnent.
Quoi de plus normal alors que de confier le défi du social à ce parti qui se réclame de la gauche nationaliste et dit être né pour assurer le bien être des masses laborieuses ?
Main dans la main
Le PPRD, le MLC et le PALU seront-ils à la hauteur des défis qui leur ont été respectivement lancés? La formation politique qui va réussir à relever les défis du secteur stratégique lui confié aura arraché son bail pour la continuité et lé maintien jusqu’au triomphe de la Révolution de la Modernité. Aux militants et cadres de chaque parti de comprendre les, enjeux du moment et de savoir apporter tout le soutien requis à leurs représentants au sein du Gouvernement de cohésion nationale.
LP