Le patron de Quartier Latin international, Koffi Olomide a été cueilli très tôt matin à sa résidence. Les éléments de la police de parquet sont venus arrêter le Quadra Koraman sur base d’une plainte déposée contre lui par Jeannine Mabunda, la conseillère principale du chef de l’état en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. C’est la fin de règne. Mopao habitué à narguer la société congolaise, sent aujourd’hui le vent tourner contre lui. L’homme pensait que l’affaire de Nairobi où il avait donné un coup de pied à sa danseuse, allait se terminer en rentrant dans son pays. Sa joie n’était que de courte durée. Si à Nairobi, de fortes pressions avaient été exercées sur l’ambassadeur de la RDC au Kenya pour qu’il obtienne sa libération, il est clair que l’échéance n’a été que momentanément retardée. Finalement, l’impuni Koffi a reçu un coup de massue. Il a beau se moquer de ses collègues musiciens, des autorités du pays et même de l’ensemble de la société par son comportement insupportable. Maintenant, tout petit dans ses souliers, ‘‘Songi ya Mbeli, babetaka lokofi te’’ doit désormais affronter la justice. Une justice d’un peuple opprimé par la méconduite de celui qui devait passer pour le model de la société. Malgré ses excuses, les femmes ne veulent rien entendre. Des associations de droits de la femme sont montées en première ligne pour exiger qu’il soit condamné afin de servir d’exemple aux autres puissants qui foulent aux pieds les lois du pays. Outre les femmes, le député Zacharie Bababaswe a également haussé le ton contre la justice congolaise. Il a demandé des explications au ministre de la Justice à travers une question écrite déposée au bureau de l’assemblée nationale. L’élu de la Lukunga s’est plaint que les services de la Direction Générale de Migration n’aient pas mis la main sur cet artiste musicien multirécidiviste à son arrivée à l’aéroport international de Ndjili alors que tous les expulsés congolais sont arrêtés. Il a lancé un appel au Procureur général de la république pour traduire Papa Bonheur en justice. Son message a été entendu parce que Koffi Olomide est aux arrêts. Maintenant, tout le monde redoute l’attitude de quelques autorités. Il ne serait pas surprenant de voir le patron de Quartier Latin libre. Plusieurs fois, il a bénéficié des soutiens des hommes forts du régime qu’il dédicace dans ses chansons. Impunité, impunité, cette fois-ci, les congolais veulent un procès équitable où le présumé qui a reconnu publiquement les faits à la télévision nationale, soit jugé et condamné s’il sera reconnu coupable. A son arrivée au parquet, Koffi s’est fait entourer par un bataillon d’avocats. L’homme a trainé la réputation du pays au Kenya et en Zambie où il est presque déclaré persona non gratta. Ses concerts ont été annulés et ses danseuses expulsées.
