L’opposant Vital Kamerhe a rencontré mercredi à Londres le très populaire Moïse Katumbi, dernier gouverneur de l’ex-Katanga, qui vient de claquer la porte du parti au pouvoir en RDC. Vers un rapprochement entre deux poids lourds de la politique congolaise, dans la perspective de la présidentielle de 2016 ?
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S’achemine-t-on vers un rassemblement des opposants à une révision constitutionnelle en RDC ? En tout cas, l’appel lancé le 29 septembre par Moïse Katumbi en faveur de la « création d’un large mouvement autour des valeurs démocratiques et républicaines » commence à trouver un écho favorable dans la classe politique congolaise.
Selon une source confidentielle consultée par Jeune Afrique, l’opposant Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale (2006-2009) et transfuge du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, principale formation politique de la majorité au pouvoir), a rencontré mercredi 21 octobre à Londres le gouverneur démissionnaire de l’ex-province du Katanga. Ce dernier a quitté fin septembre le PPRD, soupçonnant ce dernier de « [mettre] tout en œuvre pour ne pas respecter la Constitution en entretenant retard, flou et illisibilité du cycle électoral et en élaborant une stratégie de glissement des dates des scrutins ».
Vers un « ticket gagnant Katumbi-Kamerhe » ?
L’on se souvient que Vital Kamerhe avait salué la décision de Moïse Katumbi sur les réseaux sociaux. Les deux hommes, qui ne cachent pas leur ambition de briguer à la magistrature suprême en novembre 2016, voudraient désormais unir leurs efforts pour que les délais constitutionnels prévus pour la tenue de la présidentielle et des législatives soient respectés.
Mais comme depuis 2011, le scrutin présidentiel se joue à un seul tour, les opposants auront également tout intérêt à présenter un candidat commun face au candidat de la coalition au pouvoir, le président Joseph Kabila ne pouvant pas, en l’état actuel de la Constitution, se représenter en 2016. Dans cette optique, l’option d’un « ticket gagnant Katumbi-Kamerhe » n’est pas exclue, souffle-t-on dans l’entourage de ces deux poids lourds de la politique congolaise.