Fayulu arrêté : Olenghankoy et la Dynamique menacent de se constituer prisonniers

Lundi 15 février 2016 - 10:33
Image

C’est un Joseph Olenghankoy hors de lui qui a fait hier dimanche 14 février 2016 en début de soirée le tour de plusieurs rédactions de Kinshasa pour protester énergiquement contre l’arrestation du député national Martin Fayulu. Il a indiqué s’être rendu au siège de son parti, l’Ecidé, sur l’avenue de l’Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu, aussitôt après avoir appris la mauvaise nouvelle, afin de s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un canular. Selon des membres de l’ECIDE qui se sont confiés au président des Fonus, leur dirigeant a été pris, comme un malfrat, par des éléments en uniforme sans mandat et conduit vers une destination inconnue, qui allait se révéler, plusieurs heures après, comme l’amigo de l’ex-Demiap, dans la commune de Kintambo. Olenghankoy a indiqué avoir aperçu le détenu à bonne distance dans ce site mais n’avoir pu lui parler, tout contact avec l’extérieur lui étant interdit jusqu’à nouvel ordre. Il a signalé que la Jeep de Fayulu a également fait l’objet d’une saisie et conduite par un militaire dans les installations de l’ex-Demiap.

Compte tenu de la manière rocambolesque qui a entouré l’arrestation/enlèvement de Fayulu, Olenghankoy a exigé, au nom de sa plate-forme, à savoir la Dynamique de l’Opposition, sa libération immédiate et inconditionnelle. Si leur membre ne recouvre pas sa liberté dans le meilleur délai, a-t-il prévenu, tous ses compagnons de lutte vont se constituer prisonniers.

Le président des Fonus (Forces Novatrices pour l’Union et la Solidarité) a fait savoir que l’interpellation de Fayulu et son placement en détention provisoire dans un cachot, alors qu’il est couvert par son immunité de parlementaire, constituent un signal négatif de l’instrumentalisation de la justice par les hommes au pouvoir. Il a dit désespérer du sort des citoyens de seconde zone, condamnés à vivre dans un Etat de non droit pendant encore longtemps. Il en a appelé à la communauté internationale et aux Ong tant nationales qu’internationales des droits de l’homme pour une synergie de pressions sur le pouvoir de Kinshasa afin de faire cesser l’humiliation qu’est en train de subir Martin Fayulu, qui a pour seul tort de militer pour l’émergence de la démocratie dans son pays.

                                Kimp