3EME CONFERENCE NATIONALE POUR LE REPOSITIONNEMENT DE LA PF.
C’est parti pour la 3ème conférence nationale pour le repositionnement de la planification familiale (PF) en RDC placés sous le thème : "Planification familiale, pilier du développement socio-économique de la RDC". Ces assises ont été ouvertes hier mardi 2 décembre par le ministre de la Santé publique. Félix Kabange a déclaré que l’initiative pour le repositionnement de la PF constitue, pour l’ensemble du gouvernement, une opportunité et un pari pour l’émergence de la RDC.
Le ministre de la santé a indiqué que la PF demeure à ce jour, l’une des principales stratégies pour réaliser la péréquation entre la croissance démographique d’une part et les besoins socioéconomiques d’autre part. Aussi, la PF, a-t-il ajouté, contribue efficacement à la réduction de la pauvreté et au développement socioéconomique du pays.
Félix Kabange a cependant, rassuré les participants que le gouvernement de la République ne ménagera aucun effort pour faciliter la mise en œuvre des recommandations qui seront issues de cette conférence.
Selon les résultats de l’EDS 2014, les statistiques font mention d’un état de santé de la reproduction, caractérisé par une mortalité maternelle, néonatale et infantile élevée, soit 846 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes, 28% de décès néonatals et 58% de décès infantiles.
Parmi les facteurs explicatifs de cette tragédie sociale figure la faible utilisation des méthodes de PF, la prévalence contraceptive se situant à peine à près de 8% alors que les besoins non satisfaits en PF sont de l’ordre de 28%, a fait remarquer Félix Kabange.
Le ministre a remercié les partenaires qui ont appuyé techniquement et financièrement l’organisation de ces assises, notamment l’USAID, l’UNFPA, TULANE INTERNATIONAL, IRC, IMA, PRB et autres.
10 MILLIONS USD PAR AN DE L’UNFPA POUR SOUTENIR LA PF EN RDC
La représentante du Fonds des Nations unies pour la population en RDC, Diene Keita, a fait savoir que la PF augmente les chances de survie des millions de personnes et contribue à la réalisation des objectifs nationaux.
Considéré comme un " achat recommandé " parmi les investissements dans le secteur de la santé, la PF, a-t-elle poursuivi, est l’une des interventions les plus rentables. D’après Deine Keita, les pays qui investissent dans la PF récoltent des avantages immédiats dans le domaine de la santé et de l’éducation avec des bénéfices qui couvrent aussi bien le domaine social que celui de l’environnement qui ont des répercussions bien au-delà d’une seule génération.
C’est ainsi qu’elle a relevé, qu’en 2012, le partenariat mis en œuvre par le secteur privé, les agences de coopération internationale et l’UNFPA, œuvre pour l’augmentation de la couverture et l’accessibilité des services de PF de qualité. Tout en maintenant la disponibilité permanente des contraceptifs et le monitoring des progrès, en conformité avec la stratégie du SG des NU sur la santé de chaque femme et chaque enfant.
C’est dans ce cadre, a soutenu Deine Keita, que l’UNFPA-RDC alloue annuellement 10 millions de USD, dont 5 millions pour l’achat des contraceptifs et 5 millions autres pour l’offre et la création de la demande, le suivi et la collecte de données, soit plus du quart de la somme requise d’ici 2020.
Pour sa part, la représentante de l’USAID a mentionné que son institution apporte un soutien croissant aux activités de la PF en RDC. Elle a invité les participants aux trois jours de travaux, à relever le défi et à faire de la PF un instrument de développement en RDC. Elle n’a pas manqué de saluer les efforts du gouvernement qui a intégré la PF dans le paquet des soins de santé.
Les travaux de cette 3ème CNRPF vont débuter aujourd’hui, avec les exposés. Mathy MUSAU