Février 2016 : Ban Ki-moon interpellé !

Mardi 29 décembre 2015 - 10:59

Une partie de l‘Opposition, regroupée au sein du Front citoyen 2016, a décidé d’entamer la grande bousculade des lignes au mois de février 2016. Plus précisément à partir du 16 février de l’année prochaine.

 

En guise de réponse et s’inspirant du second alinéa de l’article 64 de la Constitution, la Majorité promet de faire échec par tous les moyens aux membres du Front citoyen.

 

Aux manifestations de protestation de ce dernier, la MP promet de répondre par des contre manifestations dont le but principal est de faire échec à toute entreprise stigmatisée par l’alinéa 2 de l’article 64 de la Constitution.

 

Exégèses

Au fait, cet article se révèle comme un couteau à double tranchant. Invoquant son premier alinéa, les opposants s’y appuient pour justifier les actions pour février prochain.

 

En effet, le 64 de la Constitution enjoint à tout citoyen de faire échec à un individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou tente de l’exercer en dehors des prescrits légaux. Inversement, le même article, en son second aléa, qualifie de crime imprescriptible toute tentative de renversement de l’ordre institutionnel en vigueur.

 

Au gré des intérêts de chaque famille politique, l’on assiste à une flambée d’exégèses les unes plus osées que les autres. De sorte qu’en cas de confrontation sur le terrain, il sera difficile de condamner un camp.

 

Sagesse

Voilà pourquoi, face à l’impasse qui se profil à l’horizon, nombreux sont ceux qui tirent la sonnette d’alarme en direction du secrétaire général de l’Onu. Son attentisme face à la crise congolaise risque de coûter très cher au Congo en particulier, et à la région des Grands Lacs en général.

 

Pour désamorcer la bombe alors qu’il ne reste qu’un mois, Ban Ki-moon doit désigner formellement, et toutes affaires cessantes, un facilitateur pour la crise congolaise.

 

La désignation de cet acteur à temps, au mois de janvier pour être plus précis, aura le mérite de ramener les deux camps dans les coins du ring. Aucun des deux acteurs ne pourra se permettre d’ouvrir les hostilités tant que l’arbitre n’aura pas sifflé le début de la compétition.

 

Et même que sous les regards de l’arbitre, personne ne se permettra une action en dehors des normes en vigueur.

 

Qu’attend alors Ban Ki-moon pour agir avant que la confrontation ne commence sur le terrain ? La diplomatie de la résolution des conflits nous apprend que l’on est toujours gagant à éviter de courir après les événements.

 

Tout le monde voit le danger se profiler à l’horizon. C’est maintenant le moment de prévenir plutôt que de chercher comment guérir le mal demain où l’escalade risque d’échapper au contrôle de tout le monde. C’est ici le cas d’appliquer la sagesse du chef de l’Etat qui a voulu, qu’en cas de blocage, comme c’est le cas maintenant, que la facilitation internationale joue son rôle.

 

Par LP