(KINSHASA)- Dans la perspective du dialogue politique annoncé dans le pays, Freedom for journalist-Afrique (FFJ), association de défense et de promotion de la liberté de la presse a demandé au président Kabila de s’impliquer pour la réouverture des télévisions fermées à Kinshasa. La plupart de télévisions fermées appartiennent aux leaders de
l’opposition politique. Il s’agit de Canal Kin TV-CKTV, Canal Futur Télévision-CFTV, Radio Lisanga Télévision-RLTV, émettant à Kinshasa et Radio Télévision Jua Lubumbashi-RTJL, émettant à Lubumbashi, capitale de la Province du Katanga. CKTV est une propriété de Jean-Pierre Bemba, président du Mouvement de libération du Congo (MLC,
opposition), détenu à la Cour pénale internationale depuis 2008, CFTV appartient à l’opposant Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise-UNC, RLTV est un média de Roger Lumbala, président du Rassemblement congolais pour la démocratie-National RCD/N, actuellement en exil, RTJL appartient à Jean-Claude Muyambo, président
de la Solidarité congolaise pour la démocratie- SCODE, un parti de l’opposition, détenu présentement à la principale prison de Kinshasa. ‘‘Certains de ces médias ont été fermés pendant les élections de 2011, d’autres en 2014 et en 2015 pour des raisons politiques’’, précise l’organisation. ‘‘Les opposants ont créé des médias pour contourner le
refus systématique qui leur est imposé d’accéder aux médias publics. Dans une démocratie, la contradiction est un principe’’, a déclaré Nkashama, chargé d’assistance judiciaire à FFJ. FFJ espère que la réouverture de ces médias serait un signal fort destiné aussi bien à l’opinion publique interne qu’à la communauté internationale sur
l’engagement du Président Kabila à promouvoir la liberté de la presse dans le pays. Selon Nkashama, le dialogue politique auquel nous souscrivons est un impératif aujourd’hui. ‘‘Mais aller au dialogue avec un apaisement au sein de la corporation des journalistes rassurerait davantage les médias et les journalistes’’, a-t-il conclu.