Les violences dans les stades congolais deviennent de plus en plus fréquentes. Alors que la Fécofa, l’Hôtel de ville… multiplient les appels au calme en direction des supporters, Florent Ibenge voit les choses autrement. Le sélectionneur national et entraîneur de V. Club engagé à la Division I pense qu’une grève des joueurs pourrait être un moyen de remettre de l’ordre avant, pendant et après les matches. Intervenant hier mercredi 22 avril sur Radio Okapi, Florent Ibenge a préconisé une grève dans tout le pays, " au cas où les violences persistaient dans les stades".
La réaction de ce technicien fait suite à la décision de la Linafoot de faire jouer à huis clos le match du samedi 25 avril au stade Tata Raphael entre DCMP et V. Club, match en retard de la 4e journée- phase play off du championnat national de football- Division I.
"Il y a des gens qui ont décidé ce que le match se joue à huis clos. Ils ont leur raison ! Nous, on se focalise sur le terrain. Maintenant les gens qui sont frustrés par ça, ce sont les joueurs. Si ça peut leur (public) rafraichir la mémoire et arrêter de jeter des cailloux et tous les projectiles parce que là c’est un manque total de respect envers les joueurs. Parce que moi je le dis, et je le redis avec un ton un peu sévère, je vous assure prochainement on va faire grève si on ne nous respecte pas. On fera grève dans tout le pays, on ne jouera plus et comme ça, le public viendra jeter des cailloux dans un stade vide ", soutien Florent Ibenge.
Pour le sélectionneur national, les Congolais, " qui aiment le foot, devraient suivre l’exemple des supporters des clubs européens qu’ils suivent lors des soirées de la Ligue des champions ". " Quand les supporters viennent au stade, ils oublient ça " rappelant que " le PSG a perdu 3-1 à domicile contre Barca (en ligue des champions), je n’ai pas vu un supporter jeter une bouteille sur le terrain de PSG. Ils ont applaudi et sont rentrés chez eux". Il regrette de constater que les joueurs qui font la fierté de la RDC ne sont pas respectés. "Ce n’est pas logique. Les joueurs ici tout ce qu’on trouve c’est de les menacer. On joue nos matches, le stade est plein. On n’encourage pas ", se plaint-t-il regrettant que les incidents soient devenus la règle. " C’est normal quand on vient au stade, on jette les cailloux, qu’on insulte les gens, et le pire, on vient avec une bouteille d’eau, on renverse cette eau, on fait pipi dedans et on jette sur les gens. Là c’est le règle pas seulement ici à Kinshasa, même à Lubumbashi, Mbuji-Mayi et autres villes du pays ", s’inquiète-t-il. R.M