Les efforts des dirigeants congolais dans l’entretien de la voirie urbaine à Kinshasa sont plombés par l’incivisme écologique qui caractérise les quartiers populaires de la vaste métropole rd congolaise. Moralité, des tronçons entiers de la plupart des artères principales et secondaires de la ville se trouvent dans un état de délabrement très avancé. Les avenues Gambela et Shaba, dans la commune de Kasa Vubu, sont une parfaite illustration de cette catastrophe écologique en pleine expansion dans certains coins de Kinshasa.
Selon les mêmes spécialistes, le mauvais comportement de nombreuses femmes ménagères des quartiers populaires de la ville est une autre cause de la détérioration de la voirie urbaine.
Les caniveaux et autres collecteurs transformés en décharges publiques, constituent une preuve irréfutable de cette triste réalité qui relance la problématique de l’hygiène environnementale. Mieux, du civisme écologique.
A la suite de ce triste constat, l’Office des voiries et drainage(OVD) a procédé, voici quelques jours, au lancement d’une campagne de sensibilisation des femmes ménagères à la gestion optimale des ordures et des déchets domestiques.
Ils sont nombreux actuellement ces ménages qui attendent qu’il soit minuit et que la circulation devienne timide pour sortir avec des sacs et bacs remplis d’immondices. Ces ordures sont ensuite déversées dans les collecteurs ou dans les ruisseaux serpentant le quartier. Un regard dans ces ouvrages d’évacuation d’eaux suffit pour s’en rendre compte.
Ce sont aussi les restaurants de fortunes communément appelés "Malewa " à Kinshasa, qui excellent dans ces pratiques peu recommandables. Car, à la clôture de la journée, ces femmes tenancières de gargotes, déversent leurs balayures dans les caniveaux. Ces ordures de diverses natures sont à l’origine du bouchage des caniveaux et d’autres petits ruisseaux qui traversent la ville de Kinshasa. Moralité, certains quartiers de la ville se retrouvent sous les eaux, chaque fois qu’une pluie diluvienne s’abat sur la ville. Pas seulement. Toujours sur le plan environnemental, le débordement d’eaux de pluie participe de façon considérable au délabrement des infrastructures routières nouvellement construites.
Partant, les femmes en particulier et toute la population en général, ont un rôle indéniable à jouer dans la sauvegarde et la pérennité des infrastructures routières à Kinshasa. C’est tout le sens à donner à la campagne de sensibilisation lancée par l’OVD, via son Administrateur directeur général, Benjamin Wenga. Objectif de la campagne : interpeller la conscience de la femme congolaise en vue d’une gestion responsable des ordures ménagères et industrielles et plastics.
A cet effet, plusieurs équipes de femmes ingénieures, employées de l’OVD, ont été déployées dans les rues de Kinshasa aux fins de cette campagne qui vise l’assainissement de l’environnement. C’est depuis la semaine dernière que ces femmes de l’OVD font le porte-à-porte pour échanger avec la cible privilégiée de cette campagne. Méthodiques, ces femmes expliquent aux habitants des quartiers ciblés de la ville, leur part de responsabilité dans le bon maintien des ouvrages routiers acquis.
" Nous sensibilisons les femmes congolaises afin de bien prendre soin des immondices et d’autres déchets domestiques. Cette campagne tombe à point nommé, car nous constatons que beaucoup de caniveaux sont actuellement bouchés par des immondices. Cela provoque des maladies et accélère la détérioration de nos routes ", indique une sensibilisatrice.
Cette campagne initiée par l’Adg Wenga a eu un écho favorable auprès de la population. C’est ce qui explique de longues discussions que ces femmes ingénieures ont avec la population qui profite de cette occasion pour appeler à la multiplication des sites de décharges publiques dans la ville.
Orly-Darel NGIAMBUKULU