Pour la énième fois, les conducteurs des véhicules poids lourds (remorques) sont entrés en grève depuis le lundi 29 septembre dernier. Des sources concordantes affirment que depuis la ville portuaire de Boma en passant par Matadi jusqu’à Kinshasa la chaussée est orpheline de ces engins lourds. A la base de ce mécontentement, la hausse de la taxe de péage. Une initiative du gouvernement provincial du Bas-Congo. A en croire le président André Tshikoji du syndicat, la Force routière congolaise (FORC), la taxe coutait 141.000 FC pour un voyage aller-retour. En plus, l’instauration de la catégorisation à ramener le tarif à 213.000 FC pour la catégorie 1 et 248.000 FC pour la catégorie 2.
Le ‘’go’’ de cette grève a été donné, samedi 27 septembre 2014, à l’issue d’une assemblée générale du collectif des routiers tenue simultanément à Matadi et à Kinshasa. Cet arrêt de travail observé dans les deux villes, Boma et Matadi, a perturbé les activités portuaires. Des voyageurs en provenance de cette partie de la province confirment l’absence de ces engins sur la route Nationale numéro Un. Alors que des négociations entre trois partenaires à savoir : les chauffeurs, patrons et gouvernement n’ont pas encore abouties sur les revendications des chauffeurs portant sur l’amélioration des conditions sociales, une autre grève est amorcée. Dans la foulée, ces professionnels de la route condamnent leurs patrons pour avoir accepté de payer la nouvelle tarification de la taxe. Ainsi, ils se posent la question de savoir pourquoi la taxe de péage a augmenté sans que leur situation sociale n’ait pas changé.
Certes, cette grève arrive au moment où le trésor public a besoin des recettes pour renflouer les caisses du gouvernement central et provincial, d’autant plus qu’on s’approche de la fin de l’année 2014.
Jean-RenéEkofo