Grogne à la BIAC/FORESCOM : pas de liquidités pour les clients

Mardi 31 mai 2016 - 16:30
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Situation tendue hier lundi 30 mai à la succursale, du fait qu’aucun billet de dollar ne se trouvait dans les caisses de la banque.

Malgré la question orale adressée au gouverneur de la Banque centrale du Congo à son sujet, la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) bat toujours de l’aile.

C’est l’impression enregistrée hier lundi 30 mai à l’agence BIAC logée à l’immeuble FORESCOM. Une masse en colère grondait devant les guichets jusqu’après 17h00’.

Renseignements pris, ces hommes et ces femmes étaient pour la plupart des agents de l’Institut national de sécurité sociale (INSS) qui sont payés par le système de bancarisation. Il y avait là aussi des clients privés qui possèdent leurs comptes dans la troisième banque commerciale du pays. Il y en avaient qui somnolaient sur les banquettes, et les femmes avaient étalé leurs pagnes sur le pavé.

 

Cause de cette grogne : ils disaient être arrivés là depuis 8h00’. Mais personne ne daignait s’occuper d’eux. Payés toujours en dollars américains, les agents de cette banque leur auraient signifié qu’aucun billet vert n’était logé dans ses coffres.

 

A en croire d’autre, c’est le chef de cette agence qui aurait donné l’ordre de ne servir personne. Vers 17h20 ce dernier était toujours introuvable et son bureau était fermé à double clés.

 

LA BOUFFÉE D’OXYGÈNETRAINE

Frustré, l’un de ces malheureux a lâché : « Les responsables de l’INSS sont de connivence avec les dirigeants de cette institution financière, ce sûrement eux qui leur ont dit de ne pas nous payer». Il a fait savoir que cette situation perdure depuis le vendredi 27.

Une femme déçue a demandé si on ne pouvait pas leur payer l’équivalent de leur montant en francs congolais pour résoudre le problème.

Ayant fait cause commune, ces clients ont décidé de ne pas évacuer la salle, et de passer la nuit à l’intérieur jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.

Quant aux policiers et les agents d’une société de gardiennage y affectés pour la sécurité, ils observaient sagement la scène. Néanmoins, ils laissaient les gens sortir, mais interdisaient de nouvelles entrées.

Pourtant, l’opinion avait cru qu’avec la question orale de l’Assemblée nationale, le gouvernement congolais aurait déjà insufflé une bouffée d’oxygène à cette banque qui semble être au bord de la faillite par la faute de certaines grosses légumes, ces éternels insolvables. Tout laisse croire qu’en République démocratique du Congo, tout est orchestré pour étouffer les banques commerciales. C’est le cas de le dire, s’il faut se rappeler les malheurs de la Banque du Peuple, de la Nouvelle Banque de Kinshasa (NBK), de l’Union congolaise des banques (UCB) débaptisée Banque congolais, qui est tombée en faillite de par la faute de certains de nos décideurs.

Par Donatien NGANDU MUPOMPA