Harcèlement sur la mutualité Bwika Mboyo : qui sauvera le territoire de Mweka ?

Vendredi 1 avril 2016 - 13:19

A Mweka, territoire de la province du Kasaï oriental, il n’est pas bon d’évoluer dans les rangs de la mutualité Bwika Mboyo. Le succès de cette association fait mal à certains fils de ce territoire.

 

Dans le territoire de Mweka, l’ensemble de la population se reconnaît dans les actions communautaires déployées par l’association culturelle Bwika Mboyo. Ce qui ne plait pas à certains fils de ce territoire en mal de positionnement.

 

A Mweka, le président de la mutualité, John Shaminga, es l’objet d’un harcèlement qui ne s’explique pas. Tantôt, c’est le conseil de sécurité du territoire qui le convoque, suivi de l’Agence nationale de renseignements, puis de la Police nationale congolaise. Pour compléter le décor, le parquet de Luebo est également entré dans la danse en exerçant une forte pression sur le président de cette association culturelle.

 

A Mweka, c’est un péché d’appartenir à la mutualité Bwika Mboyo. Pourtant, c’est avec cette mutualité que Mweka a pu revêtir sa nouvelle robe.

 

Contrairement aux promesses sans lendemain faites par des politiciens de cette contrée, Bwika Mboyo, soutenue par un digne fils du territoire, s’est distingué dans les investissements en infrastructures sociales, Des écoles, des ponts, des hôpitaux et des églises sont construites. Avec Bwika Mboyo, Mweka revit. Ce qui hérite fortement certains ressortissants de ce territoire enclins à l’égocentri3me destructeur.

 

Quand on sait que Bwika Mboyo et une cellule de base du parti présidentiel, le PPRD, on ne s’explique que sur le fort degré d’harcèlement dont est victime cette association. C’est à Kinshasa que se terrent les tireurs des ficelles - les mêmes qui enflamment Mweka.

 

A Mweka, le président de la mutualité Bwika Mboyo est l’objet de tracasseries de tout genre. John Shaminga est en train de vivre un calvaire de la part de différentes autorités tant administratives, policières que judiciaires pour des raisons que celles ces autorités connaissent. Tout est téléguidé à partir de Kinshasa, se dit-on dans les milieux proches de cette mutualité.

 

A Kinshasa, gagner la confiance de la population est un crime punissable. Bwika Mboyo qui gagne de plus en plus la confiance de la population fait mal, très mal. Tout est mis en œuvre pour noyauter ses actions en vue de l’affaiblir sur le terrain.

 

TÔUT PART DE KINSHASA

 

Le tireur de ficelles est bien tapi à Kinshasa, prêt à s’en prendre à quiconque tente de gagner l’estime des fils et filles de Mweka. Pour cet acteur politique, tout Mweka doit s’aligner à a vision. Pourtant, de tout ce qui a été promis à la population, à savoir les écoles, les hôpitaux et bien d’autres, rien n’a été réalisé. D’où, la colère déversée sur Bwika Mboyo qui est venu combler le vide, donnant un sens à la vision du chef de l’Etat, Joseph Kabila, dans le territoire de Mweka. Car, toutes les actions réalisées par cette mutualité s’inscrivent totalement dans la vision du chef de l’Etat.

 

Alors, pourquoi cherche-t-on à l’abattre ? C’est là que bât blesse. La raison est que le succès de cette mutualité, dans laquelle se reconnaît la majorité de la population de Mweka, fait mal à des politiciens qui ont juré d’anéantir le pouvoir coutumier; le même qui a permis à certains d’entre eux d’arpenter les artères du pouvoir. Tous les coups ont été tentés, à l’instar des tripatouillages des élections et la division de la famille royale de Kuba pour y arriver. Si bien qu’aujourd’hui à Mweka, on se pose des questions.

 

L’un des ressortissants de Mweka vivant à Kinshasa s’est interrogé à haute voix : Qui sauvera Mweka ?». « On se demande, a-t-il- dit, si l’ascension politique d’un fils de ce coin de la République n’est-elle pas un péché. Car, loin d’apporter une solution aux problèmes de la population, cette élévation a plutôt été un malheur».

 

Aussi, l’instabilité étant instiguée à partir de Kinshasa, c’est de la capitale aussi, pense-t-on, que viendra la solution. Une interpellation qui s’adresse au chef de l’Etat, dont la mutualité Bwika Mboyo se fait le porte-étendard.

Par LP