INGA 3 : LA RDC ET LA RSA VEULENT ACCÉLÉRER LA RÉALISATION DU PROJET

Mercredi 26 août 2015 - 06:45

La République démocratique du Congo et la République sud-africaine se sont engagées à accélérer le processus de réalisation du projet de construction de la centrale hydroélectrique Inga 3, dans la province du Kongo central. Cette volonté a été exprimée dans un communiqué conjoint signé hier mardi 25 août à Kinshasa par Mmes Maguy Rwakabuba et Tembesula Majula, respectivement vice-ministre de l’Energie de la RDC et de RSA, en présence des experts des deux pays.
Selon la source, les deux parties ont décidé de l’élaboration d’un chronogramme du projet et de la mise en place d’un mécanisme de mobilisation des financements et de l’instauration d’une structure intergouvernementale devant faire une évaluation mensuelle du projet. Les deux parties ont également convenu de gérer conjointement le projet d’Inga 3 et de partager les expertises et les études par l’implication des sociétés d’électricité des deux pays, la Société nationale d’électricité (SNEL)/RDC et ESKOM (RSA).
Les experts des deux pays ont émis le vœu de prendre en compte le rôle accru de la RSA au projet, avant de juger de la nécessité de mettre en place un processus d’échanges d’informations avec les trois candidats développeurs du projet d’Inga 3 représentés par les groupes chinois, canadien et espagnol. Le même vœu a aussi été exprimé pour une implication des sociétés d’électricité des pays membres de la Communauté de développement des pays de l’Afrique australe (SADC).
A l’issue de deux jours de discussions, la vice-ministre sud-africaine à fait savoir que les deux gouvernements tiennent à la matérialisation du projet d’Inga 3 dans le délai. Il est cependant impérieux de finaliser les études du projet, a-t-elle indiqué, tout en évoquant un possible report de ce projet dont la pose de la première pierre était prévue pour décembre de cette année et la production des milliers de mégawatt en 2020.
Inga 3 est un chantier monumental dont le coût total d’investissement est estimé à 80 milliards de dollars. Le plus grand barrage du monde, sur les rives du fleuve Congo, aura une capacité de production de 40.000 mégawatts. De quoi alimenter plus de la moitié du continent africain. Le projet devrait, en principe, entamer sa première phase en octobre 2015. Rachidi MABANDU