Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa a abrité les vendredi 13 et samedi 14 mars derniers la session ordinaire du conseil des ministres de l’Initiative des pays des Grands Lacs contre le Vih/Sida, (GLIA).
A l’issue de cette session, la République Démocratique du Congo a cédé la présidence en exercice du conseil des ministres de l’Initiative des pays des Grands Lacs contre le Vih/Sida au Kenya.
Six pays
La GLIA comprend six pays : le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, la RDC, le Rwanda et la Tanzanie. Le président en exercice sortant de la GLIA et ministre congolais de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi , a ouvert et clôturé les travaux de la session ordinaire de Kinshasa.
Il a, à cette occasion, indiqué que cette organisation a pour mission de contribuer à la réduction de l’infection du Vih/Sida et d’alléger l’impact socio-économique de l’épidémie dans la région des Grands Lacs à travers le développement d’une collaboration régionale et la mise en place d’interventions qui ajoutent une plus-value aux efforts de chacun de six pays qui la composent.
Les participants à cette session de la GLIA ont, à l’issue de leurs travaux, pris la résolution de sortir cette organisation de la léthargie dans laquelle elle était plongée depuis la fin, en octobre 2010, du Projet d’appui financé par la Banque mondiale.
Le ministre congolais de la Santé publique a cité deux grands acquis de la GLIA. Le premier est le Projet appelé » Safari Safi » (Safe Journey) qui a jeté les bases de la lutte contre le Vih/Sida au sein des réseaux des Transporteurs à longue distance le long des corridors Nord et Central. Ce projet a pris fin en 2002.
Le deuxième grand acquis est le » Projet d’appui à la GLIA » financé par la Banque mondiale jusqu’en 2010.
Ce projet, a dit le ministre Kabange Numbi, a été exécuté avec beaucoup de succès en répondant aux attentes des populations de la région, notamment celles en mobilité, ainsi que des communautés en interaction avec ces dernières.
Après la fin de ce projet en 2010, la GLIA a connu une léthargie. Le ministre congolais de la Santé publique a remercié sincèrement l’ONUSIDA pour son assistance technique qui a permis de conduire l’analyse de situation telle que cela avait été recommandé lors de la session du conseil des ministres tenue à Bujumbura en octobre 2013. La RDC a, à l’issue de la session de Kinshasa, cédé la présidence de la GLIA au Kenya pour une durée d’un an.
Accélérer la marche vers la fin de l’épidémie du Sida
Le Directeur pays de l’ONUSIDA en RDC, le Dr Mamadou Lamine Sakho a, à cette occasion, indiqué que le monde entier, tirant les leçons des progrès enregistrés au cours de cette dernière décennie, a retenu d’accélérer la marche vers la fin de l’épidémie du Sida » Farst tracking » à l’horizon 2030.
Pour cela, l’ONUSIDA a lancé l’initiative traitement 90-90-90 qui vise les objectifs suivants d’ici 2020 : 90% de personnes vivant avec le Vih (PPVIH) connaissent leur statut ; 90% de PVVIH qui connaissent leur statut bénéficient du traitement ; 90% de PVVIH qui bénéficient de traitement ARV (antirétroviral) ont une charge virale indétectable ou supprimée.
Selon le Dr Mamadou Sakho, la GLIA offre ainsi l’opportunité unique pour l’opérationnalisation du traitement 90-90-90 dans la sous région des Grands Lacs en complément des efforts des programmes de lutte de chaque pays.
Par N.T.