Insécurité généralisée à Mweka : L’intervention du Chef de l’Etat très attendue

Lundi 2 février 2015 - 08:21

Hier dimanche, la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) a rendu publique l’information selon laquelle, un commando a fait irruption sur le sol congolais en tuant 15 personnes dans le territoire d’Aru, en province Orientale. Le cas similaire risque de se produire à Mweka si rien n’est fait.

La population du territoire de Mweka paie-t-elle son insoumission à certains leaders autoproclamés de ce coin du pays ? Usant de leur position, ces derniers règleraient des comptes à toute la population de ce territoire pour avoir revendiqué la reconnaissance des 25 groupements de fait et surtout soutenu un autre digne fils de cette entité qui pose des actes sociaux dans l’accomplissement de la vision du Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange pour soulager tant soi peu la misère de son peuple.
Il nous revient que la confiance du peuple se mérite et elle ne s’arrache pas, conseille un vieux sage. Faut-il avoir de morts pour que le gouvernement prenne en main la situation qui prévaut depuis quelques temps dans le territoire de Mweka au Kasaï-Occidental ?
Pour avoir dit merci à Joseph Kabila, Mweka se voit martyrisé 
Cette question est sur toutes les lèvres dans cette partie du pays, mais aussi à Kinshasa, la capitale où les ressortissants de la contrée ne cachent plus leur colère. Des sources dignes de foi renseignent que cela fait exactement trois semaines qu’un déploiement musclé de la police et des militaires venus d’Ilebo sont constatés dans plusieurs villages du territoire de Mweka sous prétexte de traquer un incivique. A en croire la même source, ces éléments armés se comportent en force d’occupation, traquant, pillant, rackettant les paisibles citoyens. Ces derniers auraient manifestés leur reconnaissance au Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange pour les réalisations sociales accomplies dans ce territoire, notamment la pose de plusieurs ponts, la construction des écoles et centres hospitaliers.

Les hommes en uniformes brulent 40 cases à Mweka
Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. Cette situation d’insécurité qui est à la base d’un profond malaise si jamais l’on n’y prend garde, peut générer en une crise qui serait difficile à maîtriser par un soulèvement. Jeudi dernier, les policiers déployés en surnombre ont brulé plus de 40 cases dans le village d’Ilengi. A ce jour, tous les villageois, particulièrement les vieilles mamans ont pris le chemin de la brousse pour échapper au lynchage. Loin de s’arrêter, la même source indique que les mêmes policiers incendient les champs et s’adonnent aux arrestations arbitraires. Aussi curieux que cela puisse paraître, ces actes se dirigent que vers une seule communauté sur l’ensemble des tribus qui la composent. Pourtant, ces peuples vivaient en paix entre eux et en parfaite harmonie. Les observateurs et analystes ne peuvent que s’interroger sur quel démon règne sur ce territoire de Mweka, jadis parsemé d’une culture mondialement connue ? Doit-on conclure qu’une main noire agit dans l’ombre ? A en croire les ressortissants de ce territoire, tout est possible qu’une main obscure tire les ficelles au regard des événements sur terrain.

Chasse au Bushong
L’une des tribus majoritaire dans ce territoire est le Bushong. A en croire nos sources, cette dernière paierait le grand prix de son insoumission aux tireurs de ficelles qui seraient à Kinshasa. En effet, l’un de ces fils vivant avec handicap a été arrêté innocemment ce, après avoir subi la loi de la torture. Pour les observateurs et analystes de l’ethnologie, la situation qui se vit dans ce territoire peut être liée aux actes de terrorisme avec le conflit communautaire qui revendique la reconnaissance de 25 groupements de faits.

Argents, téléphones, appareils électroniques constituent les biens confisqués par les éléments en uniformes. Contre toute attente, la population de Mweka n’hésite pas de pointer du doigt Kinshasa, où des hommes useraient de leur position sociale pour régler le compte à leurs frères pour n’avoir pas pris position de leur côté. La source qui a requis l’anonymat affirme que la personne vivant avec handicap qui a été acheminé à Ilebo, n’est pas encore présentée devant son juge naturel, puisque les griefs portés contre lui sont fallacieux.

Il faut dire que la psychose d’un pillage et des actes de révolte populaire ont failli mettre la poudre au feu, n’eut été l’appel au calme de Constantin Mbengele à ses frères. Ces deniers revendiquent l’implication du Président de la République pour mettre fin aux traumatismes qu’ils subissent.

Devoir de mémoire, le 28 décembre dernier, un certain Mikobi Kwete alias Bunda en provenance de Bena Makima vers Mweka, avait fait l’actualité. Dès son arrivée à Buaya, un village situé à 7 Km de la gare de Bongo, il avait connu une panne de sa moto. Dans la quête de résoudre sa panne pour continuer la route, il avait été appréhendé par les éléments du sous commissariat de la police au motif qu’il faisait l’objet d’une arrestation. Se sentant le danger venir, Mikobi a réussi à s’échapper après une forte discussion avec le commissaire de la police de Bongo. Partant de là, plusieurs policiers ont été mis à sa trousse, malheureusement personne n’échappe à la furie de la police. C’est la conséquence du climat malsain qui règne dans le territoire de Mweka.

(Pius Romain Rolland)