Jean-Pierre Alumba croit aux vertus du dialogue pour sauver la RDC.

Jeudi 1 septembre 2016 - 11:25
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Jean-Pierre Alumba, membre de la société civile et président de DCODE, a fait le choix de participer au Dialogue et l'assume pleinement. Il nous a accordé le mercredi 31 août un entretien où il explique les raisons de son choix et pourquoi l faut encore y croire. Il apporte son soutien au facilitateur Edem Kodjo. Il demande à ce que la Diaspora ait au moins 10% des délégués au Dialogue. Il balaye les craintes sur une éventuelle violation de la constitution. Ci-dessous l'entretien accordé à la rédaction de 7SUR7.CD. 1. Comment faire en sorte que le Dialogue soit vraiment inclusif? J.P Alunga: Il est inclusif car intégrant les femmes et les hommes représentant les forces vives de la nation, partis politiques, société civile locale et membres de la Diaspora. Le Dialogue est ouvert et les participants y adhèrent ou se méfient librement. Mais à présent le taux de participation et la diversité des participants confirment l'inclusivité. Peut-être vous avez voulu parler de la représentativité? Pour cela nous déplorons l'absence des plateformes qui ont reclamé ce dialogue. L'idéal était qu'ils soient présents à tout les niveaux. 2. Pourquoi les préalables sont si difficiles à remplir par la Majorité présidentielle alors que par le passé elle a fait des concessions douloureuses notamment en faveur du CNDP et du M23? J.P Alumba: Les préalables à mon avis ne sont pas difficiles comme tels il faudra comprendre qu'un pays si grand avec un passé troublé exige beaucoup de patience et d'écoute pour ammener la majorité d'acteurs autour d'une même table afin de discuter d'une vision commune dans l'intérêt primordial du pays. Mais, les deux parties qui ont des différends peuvent très bien répondre à cette question à savoir l'opposition et la majorité au pouvoir. 3.Comment se prémunir contre une éventuelle violation de la constitution? JP Alumba: Il ne peut y avoir violation de la constitution dans une plateforme si représentative et dans une approche de dialogue. Les représentants des forces politiques et civiles exprimeront leurs opinions et volonté sur les préoccupations majeures du pays: notamment les progrès réalisés, les défis à surmonter et comment faire pour un avenir plus certain et promoteur. Le point II.a de la feuille de route énonce les principes conducteurs, il est question du respect de la Constitution par toutes les parties au dialogue. 4.Le facilitateur Kodjo, récusé par le Rassemblement, ne peut-il pas se démettre ? JP Alumba: Le Facilitateur Edem Kodjo représente l'UA dont la RDC fait partie et du fait qu'il n'a ni rôle politique ni citoyenneté de la RDC, sa neutralité contribuera pour beaucoup à bien modérer les discussions et les polémiques possibles. Je suis très conscient que son rôle n'est pas du tout facile nous connaissant. Et surtout que les vrais acteurs ont des intérêts inavoués. Ce qui est important n'est pas vraiment le dialogue, mais ce qui va en sortir. La Diaspora Congolaise qui contribue annuellement avec presque 9 milliards de dollar américain doit avoir 10% des délegués au dialogue cela pourrait aussi réduire l'animosité entre le gouvernement et certains membres de la diaspora.