Journée Mondiale de la lutte contre la Pneumonie : Pneumonie: La RDC, l’un des pays les plus touchés

Lundi 10 novembre 2014 - 13:57

Le PEV déplore le manque d’outils indispensables à la lutte.

Le monde entier va célébrer ce mercredi 12 novembre prochain, la Journée Mondiale de lutte contre la pneumonie. Les échanges, ateliers, discussions, bref toutes les activités de cette année se focaliseront sur le thème : » Combat la pneumonie, sauve l’enfant ».

En marge de cette journée, le Programme Elargi de Vaccination (PEV) a organisé le vendredi 07 novembre dernier, une rencontre avec la presse congolaise pour un briefing sur la dite Journée qui a tourné autour de trois points essentiels à savoir: la pneumonie, son état actuel dans la monde ainsi qu’en RD Congo et ses méthodes de prévention ainsi que de traitement. La pneumonie est la première cause de décès des enfants âgés de moins de 5 ans dans le monde, a indiqué le PEV. C’était au cours de cette rencontre avec la presse congolaise.

Chaque année, presque 1 millions d’enfants meurent de pneumonie dans le monde entier, environ 15% du total des décès d’enfants âgés de moins de 5 ans. La baisse des décès suite à une pneumonie a été plus lente que celle dus à d’autres maladies, telles que la rougeole et le VIH/Sida.

Intensification des efforts

Selon le PEV, l’intensification des efforts est une urgence pour relever ce défi mondial en mettant fin à ces décès d’enfants évitables d’ici 2030.

Le monde a fait des progrès importants dans la survie de l’enfant. Pourtant, l’objectif 4, qui prévoit de réduire le taux de mortalité des moins de 5 ans de deux tiers, entre 1990 et 2015, est toujours hors de portée pour de nombreux pays.

L’élan et l’engagement politique doivent être maintenus pour obtenir des réductions continues des taux de mortalité infantile et de réduire les décès dus à la pneumonie et autres maladies infectieuses. La pneumonie affecte les enfants et les familles dans le monde, mais presque tous les décès suite à cette maladie se produisent dans les communautés pauvres ou rurales. Elle est plus répandue en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud: l’Inde, le Nigéria, le Pakistan, la RDC, l’Ethiopie et la Chine sont responsable de 50% du total des décès.

En RD Congo, la prévalence est de 7%, selon Eds 2014. 3,8 millions des cas. Décès imputables à la pneumonie 77 000 (sur un total de 465 000 décès de moins de 5 ans) soit 16%.

Pour le Programme Elargi de Vaccination, il y a des preuves que les enfants meurent de pneumonie, car les interventions efficaces existantes ne sont pas facilement disponibles pour tous. Une bonne nutrition, la vaccination, les mesures d’hygiène, comme se laver les mains avec du savon, et l’allaitement maternel exclusif pour les nouveau-nés, peuvent aider à protéger les enfants et à prévenir la pneumonie.

Pour les enfants et nouveau-nés atteints de pneumonie, insiste l’organisation, l’accès anticipé aux antibiotiques efficaces, appropriées et abordables, ainsi que l’oxygénothérapie peuvent être un sauvetage. Plus largement accessibles et utilisés correctement, ces interventions existantes pourraient protéger et sauver les vies de milliers d’enfants et les nouveau-nés.

Un traitement prompt et correct

Un traitement prompt et correct de la pneumonie et de la diarrhée, qui représentent 25% de tous les décès d’enfants dans le monde, peut réduire considérablement la mortalité infantile. Les déterminants de ces maladies sont souvent le même, ce qui signifie que les mêmes interventions peuvent aider à aborder ces deux maladies.

Intégrer davantage la qualité de la prise en charge des maladies de l’enfance dans les établissements de santé communautaire peut augmenter l’accès aux services appropriés de prévention et le traitement des enfants. Dans ces pays affectés, beaucoup d’enfants meurent parce que les fournisseurs en soins de santé n’ont pas les outils nécessaires pour facilement détecter des signes de pneumonie.

C’est pour pallier ce problème que cette organisation invite le monde à continuer à investir dans le développement de meilleurs outils pour la détection d’une infection légère ou d’une sévère pneumonie. Privilégier l’introduction de ces outils va faciliter le diagnostic et guider les traitements.

Par Carroll Madiya