KATUMBI HARCELÉ ? OUI RÉPOND LE " RASSEMBLEMENT ", NON RÉPLIQUE LE PPRD

Mardi 12 juillet 2016 - 07:00
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Les Congolais ont assisté hier lundi 11 juillet, à un échange à fleuret moucheté entre le Rassemblement pour la défense de valeurs de la République (la nouvelle coalition comprenant l’UDPS, la Dynamique, le G7 et l’AR) et le PPRD sur l’affaire Katumbi. Le Rassemblement pose parmi les préalables au Dialogue l’arrêt des poursuites judiciaires contre l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga. De son côté, le PPRD, par la voix de son secrétaire général Henri Mova Sakanyi, soutient que l’affaire Katumbi est une question avec un privé et qui n’a rien à voir avec le processus politique en RDC. Outre le cas Katumbi, le Rassemblement, faisant de la décrispation politique un préalable à la tenue du Dialogue, exige la libération de ceux qu’il considère comme prisonniers politiques. Ce n’est pas tout. Ce regroupement de l’Opposition plaide aussi pour l’implication des Etats-Unis dans le processus du Dialogue.

DIALOGUE
Voici les trois conditions du Rassemblement pour la défense des valeurs de la République
Dimanche dernier, une réunion s’est tenue à Bruxelles entre le groupe international de soutien à la facilitation au dialogue (ONU, UA, UE) et les membres du comité des sages du "Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement " dirigé par le chef charismatique de l’UDPS, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Hier, trois participants à cette rencontre ont séparément donné à la presse des précisions sur les enjeux de cette rencontre.

Il s’agit de Bruno Tshibala et Félix Tshisekedi pour l’UDPS AINSI QUE DE Martin Fayulu pour la "Dynamique de l’Opposition ". La rencontre a permis au "Rassemblement " de donner au groupe de soutien ses principaux préalables sans la satisfaction desquels ils ne prendraient part à aucun dialogue.
Dans l’immédiat, le Pouvoir est appelé à décrisper totalement le climat politique qu’ils estiment empoissonné et conduire à l’ouverture de tous les espaces des libertés. C’est dans ce cadre que le "Rassemblement" place la tenue de son méga- meeting du 31 juillet à Kinshasa qui sera officié par Tshisekedi lui-même.
Pour ces ténors du « Rassemblement », aucun dialogue ne peut être tenu avant l’échéance de ce meeting, donc pas avant le 31 juillet. Des mesures doivent être prises pour la concrétisation de la décrispation du climat politique. C’est le cas de la libération des prisonniers politiques dont entre autres Eugène Diomi Ndongala, Christopher Ngoy Mutamba, le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo.
Dans le même chapitre, on retient plus particulièrement l’arrêt des poursuites « arbitraires » contre l’opposant Moïse Katumbi Chapwe, candidat Président de la République. Le "Rassemblement " exige aussi que les USA soient intégrés dans le groupe international de soutien à la facilitation.

WASHINGTON A TOUJOURS ACCOMPAGNE LA RDC DANS LES PROCESSUS CONDUISANT A L’INSTAURATION D’UN ORDRE DEMMOCRATIQUE
L’argumentaire qu’ils opposent à ce préalable est que Washington a toujours accompagné la RDC dans tous ses processus conduisant à l’instauration d’un ordre démocratique. Comme par exemple lors du dialogue intercongolais en Afrique du Sud qui a conduit à la mise en place de l’actuelle IIIème République par l’adoption au referendum de la Constitution du 18 Février 2016.
Les USA étaient au four et au moulin. Au "Rassemblement" on ne comprendrait pas qu’au dialogue actuel, Washington soit mis de côté. On ne connait pas encore la réponse du Pouvoir à qui sont adressés ces préalables de décrispation du climat politique. KANDOLO M.