La Belgique appelée à designer les vrais obstructeurs aux élections en RDC!

Jeudi 19 février 2015 - 12:36

Elle doit aussi peser de tout son poids pour faire accepter le principe de décaissements progressifs et mesurés de fonds à alloués à la CENI…

Après une vague de déclarations et commentaires de plusieurs Etats Occidentaux sur la tenue prochaine des élections générales en République démocratique du Congo, la Belgique vient à pas feutrés à la tribune de la presse pour donner le point de vue de son gouvernement sur le même sujet !

En effet, ancienne métropole du Congo colonial, la Belgique, par la voix autorisée de son vice-Premier ministre et ministre en charge des Affaires étrangères, estime que le moment est venu pour que le gouvernement et le parlement de la RDC ainsi que toutes les parties prenantes puissent s’engager résolument à l’organisation et à la tenue des élections selon les échéances fixées (sic !) par la Commission électorale nationale indépendante, CENI en sigle.

Le courage de la Belgique…

Il est cependant très étonnant de constater que le Vice-Premier, ministre Reynders qui suit minute par minute l’évolution de la situation politique de la RDC suggère aux Congolais d’organiser et de tenir les prochaines élections générales conformément au calendrier électoral récemment publié par la CENI malgré le tollé que celui-ci vient de susciter aussi bien au pays qu’à l’étranger.

Le vice premier ministre belge se félicite par ailleurs sans sourciller de la promulgation de la loi électorale qui fait pourtant peser de très lourdes hypothèques sur l’avenir immédiat du pays étant donné qu’elle cache malignement l’intention de dirigeants en place de s’éterniser au pouvoir en violation flagrante de la constitution ! A la fin de sa déclaration au nom du gouvernement belge, le vice premier ministre Didier Reynders a tenté de se ressaisir en encourageant le gouvernement, le parlement et toutes les autres parties prenantes à lever rapidement tous les obstacles à la tenue desdites élections !

Mais pourquoi Didier Reynders n’a pas pris la peine de désigner ceux qui apparaissent, aux yeux de la Belgique, comme auteurs et coauteurs des obstacles à la tenue desdites élections, alors que ces derniers se recrutent au sein des institutions bien identifiées par les Etats qui coopèrent avec la RDC ?
Malgré les apparences, le processus électoral annoncé à travers la fameuse loi électorale et le calendrier électoral subséquent est réellement en danger.

Non seulement la Belgique doit avoir le courage de désigner son ou ses vrais torpilleurs (parce qu’elle les connait) mais doit aussi peser de tout son poids sur l’échiquier international pour faire accepter le principe de décaissements progressifs et mesurés de fonds à allouer à la CENI afin de barrer la route aux saboteurs et autres nouveaux quêteurs de fortune !

Par Kambale Mutogherwa