Le gouvernement doit recourir à la mobilisation générale des étudiants
en médecine humaine pour venir en aide aux malades…
Depuis le début de cette semaine finissante, les infirmiers et les membres de différents services auxiliaires du domaine médical sont en grève pour une durée indéterminée.
Comme on peut le constater, malgré la menace d’une véritable tragédie humaine qui s’annonce pour l’ensemble du pays, cette énième grève qui décrédibilise les institutions auprès des masses populaires et de l’opinion internationale se poursuit sans désemparer dans l’indifférence des autorités !
On signale à cet effet qu’à Kinshasa les dégâts consécutifs à ce débrayage du personnel infirmier (notamment) ont déjà atteint la cote d’alerte.
On signale par ailleurs que dans les provinces les plus vulnérables du pays, à savoir celles du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema, il est à craindre que l’irréparable arrive dans les heures qui viennent tandis que dans les villes de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental) et de Matadi (Kongo Central), la situation est totalement inqualifiable suite à la confusion qui y règne présentement !
Des mesures d’urgence…
On parle de plus en plus maintenant de la radicalisation de cette grève qui est appelée à durer : les infirmiers et les auxiliaires qui accompagnent ces derniers refusent catégoriquement d’assurer un service minimum dans les formations médicales qui les emploient pendant cette période de grève tandis que les responsables du secteur au pays se limiteraient à des promesses visiblement sans lendemain, rapporte-t-on.
Par le temps qui court, des cris de détresse partent de toutes les formations médicales suite à l’absence criante des infirmiers et du personnel en charge de la protection de malades, de l’entretien des installations et du matériel.
Etant donné la gravité de la situation dans toutes les formations médicales du pays, le gouvernement est appelé à prendre des mesures d’urgence. Parmi celles-ci figurerait en bonne place la mobilisation générale des étudiants en médecine humaine pour une meilleure prise en charge des malades abandonnés à leur triste sort !
Il importe de rappeler ici que la grève des infirmiers et des auxiliaires qui les accompagnent dans l’accomplissement de leur devoir est consécutive à un criant déficit de communication entre ces derniers et les décideurs du pays !
En effet, depuis des mois (si pas des années), les infirmiers et leurs compagnons de lutte dans la profession n’ont jamais cessé de réclamer entre autres l’augmentation de la prime de risque et l’inscription sur la liste de paie des agents de l’Etat recrutés en 2008.
L’argent est le nerf de la guerre, rappelle-t-on. Pour mieux vivre, ces agents de l’Etat exigent du gouvernement le paiement mensuel de 250.000 francs congolais (par agent) avec effet rétroactif au mois d’octobre de l’année en cours ainsi que la mécanisation (par la direction de la paie du ministère de la Fonction publique) de plus ou moins 50.000 agents comptant pour l’ensemble de la République.
Par Kambale Mutogherwa