La malnutrition infantile reste un « défi » majeur en République démocratique du Congo, en dépit des progrès réalisés par ce pays en matière de développement, a indiqué lundi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), qui veut faire de la lutte contre ce fléau une des priorités de son action locale.
La malnutrition constitue « vraiment un priorité importante pour l’Unicef, pour le gouvernement et aussi pour d’autres partenaires au Congo », a déclaré devant la presse à Kinshasa le Dr Pascal Villeneuve, représentant de l’Unicef en RDC.
« De ce côté là, il faut bien admettre qu’il n’y a pas eu beaucoup de progrès depuis un certain nombre d’années puisque 43% d’enfants de moins de cinq ans ont un retard de croissance », a fait remarquer le Dr. Villeneuve, citant une récente étude sur la santé en RDC. « Le retard de croissance est associé à un certain nombre d’handicaps en terme de développement cognitif, de moindres performances scolaires », et il est « important pour le développement d’un pays de vraiment s’attaquer à cette question », a-t-il ajouté.
En RDC, l’Unicef souhaite intensifier ses efforts dans le cadre d’un programme international baptisé « Scaling up Nutrition » (Renforcement de la nutrition), auquel Kinshasa a adhéré en 2013.
Ce programme cherche notamment à favoriser l’allaitement maternel exclusif jusqu’à six mois et à promouvoir un allaitement maternel continu, associé à une alimentation appropriée et nutritive jusqu’à l’âge de deux ans. Il passe aussi par une aide à l’accès à des aliments enrichis et l’une prise en charge de la malnutrition chronique.
Grande comme près de cinq fois la France et richement dotée en ressources naturelles (mines, bois, eau), la RDC est un des pays les moins développés au monde. La grande pauvreté y est la règle pour la quasi-totalité de la population.
Parmi les progrès notables sur le plan du développement humain réalisés par le Congo, le Dr Villeneuve a salué la baissé de la mortalité infantile, qui a chuté de 30% entre 2007 et 2013, mais qui frappe encore un peu plus d’un enfant sur dix avant l’âge de cinq ans, et la hausse du taux de scolarisation à l’école primaire (80%).
Rachidi MABANDU