La RDC doit poursuivre l’offensive militaire contre les forces négatives

Mercredi 20 mai 2015 - 07:56

Sur invitation d’Edourdo Dos Santos, Président de la République d’Angola et Président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL), le neuvième Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement s’est clôturé sur une note d’espoir en faveur de quelques Etats membres. Six Chefs d’Etat ont rehaussé de leur présence cette réunion spéciale qui s’est tenue lundi 18 mai à Luanda, capitale d’Angola.

Les échanges au cours de cette rencontre de vingt-quatre heures ont porté essentiellement sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la région des Grands lacs avec un accent particulier sur le Burundi, la République Centrafrique, la RD Congo, le Soudan du Sud ainsi que la menace grandissante du terrorisme dans la région.

On retiendra de la déclaration finale de Luanda que les Chefs d’Etat encouragent la RD Congo à poursuivre les offensives militaires contre les FDLR et les autres forces négatives avec le souci particulier de neutraliser leurs structures de commandement et d’autre part, le Gouvernement congolais et les Nations Unies à établir à travers le dialogue présentement en cours des conditions propices à la reprise de la coopération entre les FARDC et la Monusco afin d’accroitre la pression sur les FDLR et toutes les autres forces négatives. Le Sommet a également encouragé le rapatriement rapide des éléments des FDLR et de leurs personnes à charge se trouvant dans les camps de transit à Kanyabayonga, Walungu et au Camp Lieutenant-Général Bahuma. Il a été ordonné au Secrétariat de la CIRGL de faciliter la mise en place d’un mécanisme comprenant d’un côté la RD Congo, l’Ouganda, les Nations Unies, l’Union africaine et de l’autre côté, la RD Congo, le Rwanda, les Nations Unies, l’Union africaine, la SADC et la CIRGL afin d’accélérer le rapatriement des ex-combattants du M23 dans un délai de trois mois dans le cadre de la mise en œuvre des déclarations de Naïrobi.
Concernant la situation qui a prévalu tout récemment au Burundi et la crise humanitaire qui en résulte causant ainsi un impact négatif sur les pays voisins et le fonctionnement normal du secrétariat de la CIRGL, les Chefs d’Etats ont condamné vigoureusement la tentative du coup d’Etat dans ce pays qui constitue une violation grave du pacte de la CIRGL sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région. Le Sommet a exhorté le Gouvernement burundais à œuvrer rapidement au rétablissement d’un environnement paisible et sûr qui encouragerait les réfugiés à regagner leurs patries. Il a été également demandé aux autorités de ce pays de reporter les élections à une date ultérieure et d’associer toutes les parties prenantes à la mise en place d’un environnement propice à un processus électoral paisible, crédible et transparent conformément au pacte de la CIRGL. Le Sommet exhorte toutes les parties au Burundi à mettre fin aux actes de violences, à rechercher le dialogue et la paix. Il a été demandé au Gouvernement de respecter le droit constitutionnel du peuple burundais.

Une délégation des Chefs d’Etat se rendra dans le meilleur délai au Burundi pour évaluer la situation et contribuer à la résolution pacifique de la crise actuelle. Cette délégation sera composée de l’Afrique du Sud, du Kenya et de la Tanzanie.
S’agissant de la République Centrafricaine, l’on a proposé notamment de convoquer prochainement un Sommet conjoint de la CIRGL et de la CEEAC sur la situation dans ce pays. Les Chefs d’Etat ont exhorté les Etats membres de la CIRGL et la communauté internationale à honorer leurs engagements antérieurs et mobiliser des ressources supplémentaires afin d’assurer la conduite des élections comme prévue. Il appelle les Nations Unies à lever les sanctions et l’embargo sur les armes actuellement imposés à la République centrafricaine en exhortant les Etats africains actuellement membres du Conseil de sécurité des Nations Unies à soutenir cette demande afin de faciliter le rétablissement d’une force de sécurité nationale fonctionnelle ainsi que la levée des mesures frappant le commerce du diamant dans le cadre du processus de Kimberley.
Le Sommet a enfin félicité la République unie de Tanzanie pour l’arrestation du leader des ADF, Jamil Mukulu. Le Chef de l’Etat congolais Joseph Kabila était présent à ce Sommet. José BABIA

 

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