La RDC et la Banque mondiale s’accordent sur la prolongation de la stratégie d’assistance

Vendredi 25 septembre 2015 - 12:29

La stratégie d’assistance pays de la Banque mondiale en faveur de la RDC ne s’achève plus en 2016 comme pré vu. Elle est prolongée d’une année. Ainsi en ont décidé la RDC et la Banque mondiale lors de la revue à mi-parcours sur ce projet de la Banque mondiale.

La République démocratique du Congo (RDC) e la Banque mondiale se sont mis d’accord sur la prolongation d’une année, de la stratégie d’assistance pays 2013-2016 pour la RDC. Par conséquent, la stratégie d’assistance pays de la RDC prend fin en 2017. Cette décision a été prise au cours de la revue à mi-parcours de la stratégie sus indiquée. En sa qualité de gouverneur de la Banque mondiale en RDC, le ministre des Finances, Henri Yav Mulang a représenté le pays à cette réunion organisée le 23 septembre à Kinshasa. L’auditorium de Kempeski Hôtel a servi de cadre à l’organisation de cette cérémonie. Les deux partenaires affirment que le défi est d’arriver à améliorer les résultats des projets qui restent globalement très moyens.

L’évaluation de la mise en œuvre de cette stratégie renseigne que sept indicateurs de résultats sur quatorze sont sur la bonne voie. Il s’agit d’ailleurs de quatre piliers majeurs, notamment l’amélioration de l’efficacité de l’Etat et la bonne gouvernance (2 indicateurs atteints sur 3); la promotion de la compétitivité pour accélérer la croissance tirée par le secteur privé et la création d’emploi (2 indicateurs atteints sur 5); l’amélioration de la fourniture des services sociaux et les indicateurs de développement humain (2 indicateurs sur 4) et les questions de fragilité et de conflit dans les provinces de l’Est (l indicateur atteint sur 2).

Au cours de cette séance de travail, les participants Ont évoqué quelques cas des objectifs stratégiques qui n’ont pas connu une évolution satisfaisante. Entre autres, la soutenabilité financière précaire de la Société nationale de chemin de fer, la longue attente du Code minier et du Code ‘des hydrocarbures (difficultés à mettre en œuvre des réformes de deuxième et troisième générations), le faible accès à l’énergie électrique (seulement” 15% de la population), la précarité de la qualité des services en santé et éducation, le problème de planification familiale et la faible couverture des programmes de protection sociale.

Quant à la situation dans l’Est du pays, il y a eu plusieurs avancées parmi les projets communautaires et d’emplois à moyen et long termes. Mais le pas le plus important semble être franchi avec l’Initiative des Grands lacs. La RDC est bénéficiaire de plus de 50% du milliard de dollars américains de la BM en faveur de la sous-région. Après la consultation, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour les deux Congo, Ahmadou Moustapha Ndiaye, a insisté sur les conclusions pertinentes des travaux. Les participants sont d’accord sur l’efficacité de la stratégie dans le nouveau contexte politico-socio-économique de la RDC. Face aux résultats moyens réalisés à ce jour, le directeur des opérations a réaffirmé l’intérêt d’accélérer et d’approfondir les projets pour accompagner les transformations du pays. Il à invité le gouvernement à ne pas hésiter d’exercer la pression nécessaire sur les coordonateurs des projets et les équipes de la Banque mondiale: Pour Ahmadou Moustapha Ndiaye; il est impérieux de renforcer les capacités du pays en allant au-delà des problèmes immédiats pour intégrer les vrais défis liés à la formation. La BM s’est montrée favorable à une approche plus intégrale des questions de développement qui prend en compte les aspects liés, notamment, aux activités de production. Selon elle, le pays doit continuer à marquer des points dans les domaines de la réduction de la pauvreté et la prospérité partagée. En définitive, a-t-il conclu, il faut agir plus significativement sur les indicateurs sociaux, le développement du secteur privé et le renforcement des capacités de l’Etat.

Cependant, a-t-il reconnu, le véritable bailleur de fonds du développement économique reste l’Etat congolais. Ce dernier est condamné à améliorer ses recettes fiscales pour avoir les moyens de sa politique. En approuvant la prolongation de la Stratégie jusqu’en2017, Henri Yav Mulang a jugé indispensable de centrer les efforts sur les piliers de la réduction de la pauvreté et la prospérité partagée. Il a promis de tenir compte des recommandations des participants à la consultation sur la Revue à mi-parcours de la stratégie assistance pays 2013 -2016. Enfin, il a invité chaque partie à remplir son rôle.

Par Olivier KAFORO