(KINSHASA)- Le groupe Unc et alliés a haussé le ton contre les propos tenus par Lambert Mende lors de son point de presse de samedi interdisant la classe politique et les diplomates accrédités au Congo-Kinshasa de se prononcer sur la calendrier électoral récemment publié par la commission électorale nationale indépendante.
‘‘Le groupe parlementaire Unc et alliés constate que chaque fois que la CENI est mise en cause, le gouvernement réagit en recourant même à la majorité présidentielle pour la défendre. Ce qui donne l’impression, si pas la preuve que cette dernière-CENI est une propriété du gouvernement et non un organe indépendant’’, a dénoncé Jean Marie Bamporiki, le président du groupe parlementaire du parti Kamerhiste. Les élus Unc et leurs alliés rappellent que le mandat de l’actuel chef de l’état arrive à sa fin le 19 décembre 2016 à minuit. D’après la constitution, indique Steve Mbikayi, l’élection présidentielle doit intervenir avant le 19 septembre 2016 pour désigner le successeur de Joseph Kabila. Faute de respecter ce délai constitutionnel, la nation sera exposée délibérément à une déstabilisation, a prévenu le groupe parlementaire des Kamerhistes. D’où la nécessité, selon le groupe Unc et alliés, d’un calendrier consensuel pour rassurer toutes les parties au processus. Et au sujet de la déclaration de Lambert Mende affirmant que les décisions de gouverner le pays sont celles de la majorité, les élus Unc et leurs alliés ont interdit à la majorité actuelle au parlement de ne pas prétendre dire représenter la majorité de la population au regard des conditions calamiteuses dans lesquelles se sont déroulées les élections de novembre 2011. ‘‘La majorité s’est sentie tellement illégitime qu’elle a du recourir aux concertations nationales, du reste ratées, pour chercher à recadrer la gestion du pays’’, fustige Jean Marie Bamporiki.
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