Sur instruction du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur le Premier
Ministre, Chef du Gouvernement a présidé ce jour la réunion
extraordinaire de la Troïka stratégique, à laquelle ont pris part le
Ministre d’Etat, Ministre du Budget, le Ministre des Transports
faisant office d’intérimaire du Ministre de l’Economie, le
Vice-Ministre des Finances, le Gouverneur de la Banque Centrale du
Congo et le Directeur de Cabinet adjoint du Premier Ministre, en
charge des questions économiques, comme rapporteur. Un seul point
était à l’ordre du jour, à savoir l’évolution grave du solde débiteur
de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo, en sigle BIAC, en
les livres de la Banque Centrale du Congo. En substance, au 17 juillet
2016, l’encours de refinancement de la BIAC se chiffre à 125 milliards
de FC, réparti comme suit :
• 56 milliards de FC avec nantissement (couverts par les effets) ;
• 6 milliards de FC au titre de facilité permanente de 2015 régularisée ;
• 63 milliards de FC en contrepartie des chèques sans provision émis
en faveur du Trésor, provenant pour l’essentiel des provinces et qui
ont transité par d’autres banques. 70 % de cet encours a résulté des
opérations passées par l’ancien comité de gestion de la BIAC et 30%
par le comité de mise sous gestion administrative de cette banque
constitué des cadres de la BCC.
A ce total s’ajoute un montant en suspens de 9,7 milliards de FC,
toujours émis en faveur du Trésor par les contribuables titulaires des
comptes à la BIAC.
Après débats et délibérations, il ressort de cette concertation que la
maffia financière s’est bel et bien installée à la BIAC au regard des
opérations de création monétaire de 72,7 milliards de FC passées sans
nantissement. Par ailleurs des manquements sont à relever dans le chef
des cadres de la BIAC et des membres du comité de gestion provisoire.
De ce qui précède, les membres de la Troïka stratégique ont convenu
la prise des mesures draconiennes pour arrêter cette maffia financière
qui s’est installée au sein de la BIAC avec les connexions à la BCC.
La Troïka a insisté sur la nécessité urgente de l’application des
mesures arrêtées afin d’éviter la dépréciation continue de la monnaie
nationale par rapport aux devises étrangères.
En effet, il s’est avéré que la création monétaire ex nihilo faite à
travers la BIAC impacte négativement le cadre macro-économique.
SERVICE DE PRESSE DE LA PRIMATURE