Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime ses vives inquiétudes consécutivement à une fusillade perpétrée à l’institut Supérieur Pédagogique (ISP) sis, commune de la Gombe, à Kinshasa dans la nuit du 01 au 02 décembre 2014 vers 1h10’, par trois (3) hommes armés dont deux (2) portant l’uniforme de la Garde Républicaine (GR) et un en civil.
En effet, après leur irruption dans la cour de l’ISP/Gombe, ces inciviques ont tiré des coups de feu dont une balle a grièvement blessé un certain M. Blaise, garde universitaire, touché au niveau le l’épaule gauche au moment où ce dernier voulait s’enquérir sur la présence des intrus à une heure indue en ces lieux.
Après le départ des assaillants, la victime a été évacuée plus tard vers la Clinique Ngaliema où elle a été admise en soins d’urgence.
Cependant, il convient de relever que ces- hommes armés ont dû détaler à la suite des cris d’hostilité lancés par les étudiantes contre leur présence indésirable sur le site de l’ISC/Gombe.
D’aucuns s’interrogent sur le mobile réel de la présence des hommes armés aux heures indues à l’ISP/Gombe.
En tout état de cause, la VSV est vivement choquée de constater que cette attaque armée est opérée dans un quartier fortement sécurisé de la commune de la Gombe où sont installés le Palais de la Nation, la Banque Centrale du Congo (BCC), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Ministère de l’intérieur, la Direction des Renseignements Généraux et Services Spéciaux de la Police Nationale Congolaise (DRGS), l’Auditorat Militaire ... sans que ces hommes ne soient ni repérés, ni maîtrisés et encore moins mis hors d’état de nuire.
La VSV saisit cette occasion pour rappeler aux autorités de la RD Congo de garantir sans faille en toute circonstance, la sécurité des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue de la RD Congo.
En définitive, la VSV invite instamment le gouvernement RD Congolais à :
- Sécuriser effectivement le périmètre abritant l‘ISP/Gombe contre toute intrusion des inciviques
- Ouvrir une enquête impartiale afin de mettre la main sur lesdits inciviques et les traduire en justice afin qu’ils répondent de leurs actes devant la loi ;
- Prendre en charge tous les frais socio-médicaux en faveur de la victime ;
- Procéder à l’indemnisation de la victime pour les préjudices subis.
Fait à Kinshasa, le 03 décembre 2014.
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV)