L’avenir économique de la RDC : Le PALU y réfléchit

Lundi 15 décembre 2014 - 11:32

Après les grandes réflexions qui ont marqué le cinquantenaire du Parti Lumumbiste (PALU) en novembre dernier, une nouvelle série d’ateliers a eu lieur les 12 et 13 décembre, respectivement à l’hôtel Africana Palace et à l’espace Congo Loisir, dans la commune de Lingwala. Ces assisses qui ont été modérées par Adolphe Muzito, Haut cafre du parti, ont planché sur la croissance économique du pays dans 20 ou 25 ans ainsi que les infrastructures.

Comment la République Démocratique du Congo peut-elle atteindre l’émergence dans 20 ou 25 ans ?
Comment réaliser la croissance à deux chiffres ? A en croire l’Ingénieur minier Mupepele, pour que le pays accède à l’émergence dans les horizons lointains, le taux actuel de croissance doit passer de 7 à 12.5% et que la croissance subie doit être boostée par les opérateurs économiques pour que leurs intérêts se transforment en croissance assumée et responsable. Il a épinglé quelques stratégies pour atteindre cette croissance notamment la création des richesses et le développement des infrastructures.
Il a, à cet effet, expliqué un modèle économique qui consiste quadriller la RDC en 7 Zones stratégiques pour son développement. Cette démarche prend en compte le modèle économique colonial et celui initié par le Gouvernement Matata I, qui avait créé 5 Zones Economiques Spéciales (ZES).

Les ressources minières n’étant visiblement pas une panacée, Mupepele a démontré la carte postale des ressources hydrauliques de la RDC où l’on peut se rendre compte du débit du fleuve Congo estimé à 42 000 m3 15cc, du bassin versant évalué à 37 millions de km2 et du potentiel hydroélectrique que qui se chiffre à 100 000 mégawatts. Il a notamment plaidé pour la matérialisation du projet du Grand Inga, à travers Inga 3 qui peut aussi booster le développement du pays.
Sur le plan des infrastructures, in état des lieux des vois de communication a été également fait en termes de kilométrages de chemin de fer, des routes, des biefs navigables et des aéroports à construire et à réhabiliter. Pour moderniser, construire et reconstruire un Congo émergeant, il faut au total 148141,6 milliards de dollars américains, repartis dans les secteurs de l’énergie, des voies de communication, de l’éducation et de la santé. En ce qui concerne les routes, il a particulièrement évoqué le fonctionnement de I‘Office des Voiries et Drainage OVD) dont l’objet social est l’entretien des routes. La différence entre cette entreprise publique et l’Office (les Routes, indique-t-il, c’est que l’Office des routes s’occupe des routes d’intérêt national et provincial, tandis que l’OVD s’occupe des voies dans les villes et centres urbains. Créé en 1980, l’OVD a hérité de 7400 km de routes dont 1500 km asphaltés. Entre 2008 et 2010, ajoute Théophile Ntela, Coordonateur intérimaire de la Cellule d’infrastructures au Ministère des Travaux publics, cette cellule a notamment réalisé les projets Nsele-Lufimi, Kwango-Kenge et l’avenue de Libération.

Eau et électricité

Selon une étude menée, en 2012, par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), au nombre des réclamations faites par la majorité des Congolais, 43% se rapportent à l’eau et 14% à l’électricité. Pour Bruno Kapandji, Ministre honoraire des Ressources hydrauliques et de l’électricité qui est intervenu le 13 décembre à Congo Loisir, le potentiel hydroélectrique de la RDC est inégalement reparti. La ville de Kinshasa consomme à elle seule 50 d’électricité, les Kasaï, le Bandundu et l’Equateur consomment au total 2%. Concernant l’accès à ces denrées, seuls 8 % des Congolais utilisent l’électricité alors que la moyenne africaine est de 30 %, et 28 % boivent de l’eau potable pour une moyenne africaine de 60 %. Pourtant, le pays possède 100 000 mégawatts (dont 44 000 à Inga) 756 sites pouvant produire de l’électricité 151 millions d’hectares de forêts 174 millions de m3 d’eau.
KAD