Le Conseil Economique et Social a clôturé, hier lundi 1er juin 2015, dans la salle des spectacles du Palais du peuple, sa première session ordinaire. Essentiellement budgétaire, cette session s’est focalisées sur trois points essentiels : la mise en place des commissions permanentes, l’adoption d’un projet de Budget pour l’exercice 2016 ainsi que l’adoption du règlement financier. Ces trois points constituent des actes fondamentaux pour le Conseil Economique et Social en tant qu’institution de l’Etat, a déclaré dans son discours de clôture, Patrice Ezaty Meriko, son président.
En effet, c’est à travers ses Commissions permanentes que le Conseil Economique et Social réalisera les missions lui reconnues par la loi. Ces Commissions permanentes vont servir pour préparer les avis à émettre par le Conseil Economique et Social à la demande, notamment du Président de la République, de l’Assemblée Nationale, du Sénat, du Gouvernement ainsi que par voie d’une auto-saisine.
Etant donné que sans moyens le Conseil n’est pas en mesure de réaliser ses missions, ni atteindre ses objectifs, l’adoption du projet de budget 2016 permettra une participation utile en août prochain et pour la 1ère fois aux travaux préparatoires du budget national. Et, par l’adoption de son règlement financier, le Conseil Economique et Social est doté d’un précieux outil de travail. D’où l’appel formulé pour le respect par tous les intervenants et sans faille de ce manuel de procédure dans la gestion des ressources financières disponibles.
Cependant, dans l’attente d’être saisis par les institutions nationales ou d’entreprendre des études par une auto-saisine, les conseillers de la République sont en ordre de bataille pour mieux donner des réponses à deux questions fondamentales. A savoir, pourquoi la RDC qui était avant l’indépendance au même niveau économique et social que certains pays, se retrouve actuellement à la traîne et dans le peloton des pays les plus pauvres du monde. En deuxième lieu, il sera question de connaître les causes profondes de cette régression de la RDC. C’est cette quête des réponses qui conduira les Conseillers à entreprendre des réflexions et proposer des stratégies intégratives et non sectorielles afin de retrouver les équilibres rompus.
Par ailleurs, le président de cette institution a tenu à réitéré son appel à une parfaite collaboration et au soutien attendus de l’ensemble des institutions congolaises ainsi que le souhait d’obtenir un siège digne de ce nom. Il a ensuite invité les conseillers de la République à consacrer les quatre mois des vacances à une constante activité d’éveil sur la marche économique et sociale de la RDC. Cela étant, les insuffisances et incohérences qui seront constatées dans la gestion de la chose publique en ce qui concerne l’équilibre entre l’économique et le social ainsi que le déséquilibre entre les espaces territoriaux, sous l’angle des initiatives et des actions de promotion du développement doivent, être au centre de leurs préoccupations. Car, la finalité pour le Conseil Economique et Social est de contribuer à l’atteinte d’un développement économique et social harmonieux du congolais. Un développement qui se réalisera d’une manière équilibrée et intégrée à travers l’ensemble du territoire.
Yves Kadima