Trois jours ont suffi pour les responsables et professionnels des médias de prendre des engagements pour des élections apaisées en RDC. Au terme des premières journées déontologiques de la presse congolaise, les professionnels des medias ont formulé une série de recommandations à eux-mêmes, au Gouvernement, aux acteurs politiques ainsi qu’aux partenaires. A cet effet, ils s’engagent au respect strict du Code d’éthique et de déontologie du journaliste congolais, gage du professionnalisme et de leur sécurité.
Au Gouvernement, les professionnels des médias ont demandé la réouverture de tous les organes de presse fermés à travers toute l’étendue du pays, la libération de tous les journalistes qui sont en prison. Aussi, l’accélération de l’adoption de la loi sur l’accès à l’information actuellement sous examen au Sénat, un moratoire sur les arrestations et emprisonnements des journalistes, en attendant l’adoption d’une loi sur la dépénalisation des délits de presse, la concrétisation des régimes des aides directes et indirectes aux medias.
Cependant, les professionnels de médias demandent aux acteurs politiques de tenir des propos responsables et de s’interdire l’instrumentalisation des medias de leur obédience et de la population. Aux partenaires nationaux et internationaux des medias, de soutenir par leurs appuis le secteur des medias pour leur permettre d’accompagner positivement le processus électoral en cours pour des élections apaisées.
Les premières Journées Déontologiques de la presse congolaise, sous le thème : " Les défis éthiques et déontologiques des journalistes et medias pour des élections apaisées en RDC ", se sont clôturées sur une note de satisfaction. Clôturant les travaux, Christophe -Tito Ndombi a appelé les journalistes à jouer un rôle positif au cours du processus électoral qui pointe à l’horizon. Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel a indiqué que si nous voulons des élections apaisées en RDC, il faut que les journalistes fassent de professionnalisme dans leur travail. " Nous avons besoin des journalistes de qualité ", a soutenu Tito Ndombi avant d’inviter les professionnels des médias à faire preuve d’objectivité et d’indépendance. Et d’ajouter, les journalistes doivent s’accrocher aux principes d’éthiques et déontologique. " Ces informations doivent être neutre et impartiale ", a-t-il estimé avant de mentionner, il devra privilégier l’intérêt supérieur de la nation. " Il doit donner la parole de manière équilibrée à tout le monde ", a poursuivi le président du CSAC. Il doit résister aux pressions politiques, sociales et financières susceptibles de compromettre sa sécurité, a-t-il renchérit. Et de conclure, les journalistes doivent tout mettre en œuvre pour des élections apaisées.
Pour sa part, le président de l’observatoire de médias congolais " OMEC " Polydore Muboyayi, a estimé que les efforts de trois jours puissent servir à quelques choses. Notamment, à contribuer à l’élévation aux médias et des journalistes, et aussi, à la crédibilisation des élections. Que les recommandations issues de ces premières assisses puissent trouver une oreille attentive du coté du gouvernement et de CSAC qui puissent conduire les médias à bon port.
Plusieurs thématiques ont été abordées au cours de ces premières journées déontologiques de la presse congolaises et animées par des éminents orateurs. Il s’agit entre autres de la liberté de la presse, à l’épreuve des réseaux sociaux, avec le Professeur Kin Kiey Mulumba, ministre près le parlement, le financement des organes de presse avec Didier Mumengi, Etat de lieux de l’Accord-cadre d’Adis-Abéba avec le coordonnateur du mécanisme national de suivi, François Mwamba tshishimbi, le rôle de médias pour les élections apaisées avec le directeur de l’information publique de la MONUSCO Charles Bambara et l’intégration du genre dans les médias avec Joseph Poto-Poto de l’UNESCO. Dans les échanges, quatre commissions ont été mis en place. Il s’agit des commissions de régulation et d’autorégulation, éthiques et déontologie, viabilité économique des organes de presse ainsi que la sécurité physique et juridique des journalistes. Mathy MUSAU