Le 1er round du procès de Jean-Claude Muyambo contre 4 magistrats, programmé le vendredi 28 octobre 2015 à Cour Suprême de Justice faisant office de Cour de Cassation, a été renvoyée au 4 décembre 2015. Ainsi en a décidé le juge président.
Pour cause, un des magistrats, le Procureur du parquet de Lubumbashi, traîné devant la Cour suprême de Justice pour prise à partie par le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo, a refusé de recevoir l’exploit lui notifié par un huissier de justice.
D’après le témoignage de l’huissier de la Cour Suprême de Justice, le Procureur de Lubumbashi en formation à Kinshasa au Centre culturel français, avait volontairement refusé d’accuser réception de l’exploit.
Raison avancée : le magistrat qui a établi l’infraction de stellionat dans la plainte contre le Bâtonnier Muyambo, estimait être sur le territoire français et le lieu n’était pas indiqué pour recevoir l’exploit.
Se rendant plus tard à Lubumbashi pour accomplir la même tache, cet auxiliaire de la justice a trouvé le bureau du Procureur du Parquet de Lubumbashi fermé.
Les avocats de Muyambo ont jugé cette absence comme un acte délibéré pour se soustraire de la justice.
Ils parlent carrément d’une fuite en avant de ce magistrat qui n’aurait pas assez d’argument pour justifier devant les juges de la CSJ les infractions qu’il a mises à charge de leur client.
Le conseil du président du SCODE affirme avoir préparé une artillerie lourde pour confondre tous les ,magistrats qui ont instruit le dossier de Muyambo dans l’intention de nuire.
Pour apaiser les esprits, le juge président a promis de mettre tout en oeuvre pour régulariser la procédure dans un délai raisonnable.
Pendant ce temps, le détenu Jean-Claude Muyambo reste interné dans un centre hospitalier de Kinshasa, où il poursuit les soins médicaux.
Rappelons que sa demande introduite via son conseil devant les instances judiciaires pour des soins appropriés sur son pied, a été renvoyée dans les calendes des grecs.
Les ONG des droits de l’homme, avaient à son temps levé le ton pour dénoncer la fin de non recevoir réservée à cette requête introduite en bonne et due forme par le Bâtonnier, Jean-Claude Muyambo.
Par Eric WEMBA