L’Ecidé pour une candidature commune de l’Opposition à la présidentielle de 2016

Vendredi 4 décembre 2015 - 11:55

Lors de l’ouverture hier de son premier congrès ordinaire

L’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecidé) a procédé, hier jeudi 3 décembre 2015, dans la salle de conférence de la paroisse Notre Dame de Fatima à Kinshasa/Gombe, à l’ouverture de son premier congrès  ordinaire du parti. Ce rendez-vous important intervient à un moment critique de l’histoire de la République démocratique du Congo, a dit Martin Fayulu, président national de cette formation politique de l’Opposition.

Un moment, peu rassurant, caractérisé par l’insécurité généralisée ainsi que les angoisses liées aux menaces qui pèsent sur la stabilité des institutions de la République, et donc sur la paix et les perspectives de développement du pays.

» C’est ainsi que, sans vouloir influencer les travaux du congrès, nous recommanderions vivement aux délégués à ces assises de promouvoir, lors des discussions en commissions, l’idée d’une candidature commune de l’Opposition à l’élection présidentielle de novembre 2016 « , a dit le député Fayulu.

Ce dernier a relevé quelques pesanteurs qui asphyxient le fonctionnement régulier des institutions de la République, avant d’indiquer quelques axes sur lesquels les congressistes de l’Ecidé pourront réfléchir pendant 3 jours.

Après avoir évalué les activités du parti de ces cinq dernières années, il a souhaité que les réflexions soient constructives pour dégager des orientations et résolutions qui serviront de guide aux actions futures de la RDC.

Selon Fauyulu, en effet, la RDC est dépeinte comme un grand vide. Comme Etat, ce pays n’existe pas, parce qu’il n’a ni un gouvernement, ni une armée. De ce fait, le pays est devenu une menace, un danger pour la sécurité de la région.
Concernant une nouvelle dictature en RDC,  » nous la combattrons en utilisant les leviers que nous donne la Constitution de la République « , a-t-il prévenu.

Quant à la sécurité à l’Est,  » le gouvernement de la RDC n’est pas en mesure d’exercer pleinement son autorité sur cette partie du territoire national, et n’a pas non plus de moyens d’assurer la sécurité de la population et de lui offrir les  services essentiels dont ils ont besoin « , a-t-il lancé, avant de décrier la corruption et l’impunité qui constituent gravement un obstacle au renforcement de l’autorité de l’Eta, sans compter les violations des droits de l’homme.

Aussi, a-t-il souligné, le gouvernement a tendance à restreindre les libertés politiques, circonscrire l’espace politique, concerter les pouvoirs entre ses mains, intimider et poursuivre les opposants, les journalistes et les activistes de défense des droits de l’homme.

La stabilité de la RDC est menacée du fait de l’absence totale de progrès dans la mise sur pieds d’une armée bien entrainée et bien équipée…

Sur le plan social, 71% de la population congolaise vit toujours dans une extrêmes pauvreté, et la justice fonctionne avec moins de 1% du budget de l’Etat, le système pénitentiaire caractérisé par des conditions de détentions inhumaines notamment le manque de services de santé et une surpopulation dramatique.

Par Julie Muadi