Les 2èmes  rencontres des assurances posent les jalons d’un processus réussi de libéralisation

Jeudi 10 mars 2016 - 10:33

En consacrant par la loi n°15/005 du 17 mars 2015 la libéralisation du secteur des assurances, la RDC s’est donnée une année pour la mise en vigueur de cette mesure. Tout calcul fait, c’est le 17 mars 2016 que le marché congolais sera totalement libéralisé. Dans la perspective de cette grande mutation, le Cabinet d’audit - conseil international, Ernst & Young (EY en sigle), a convié, hier mercredi 9 mars au Kempinski Hôte! Fleuve Congo, les opérateurs du secteur (privé et public), à une matinée d’échanges autour de ce changement qui ne manquera d’influer sur l’ensemble de l’économie congolaise. Les échanges de cette 2ème édition des Rencontres de l’assurance en RDC ont été à la hauteur des enjeux.

 

A moins d’une semaine de l’entrée en vigueur de l’ordonnance portant libération du secteur des assurances, le cabinet d’audit- conseil international Ernst & Young (EY), qui se propose d’accompagner les opérateurs du secteur, s’est mis en avant plan dans l’organisation pour la seconde année consécutives, hier mercredi, au Kempinski Hôtel Fleuve Congo, des 2èmes rencontres de l’Assurance en République démocratique du Congo. Très impliqué dans le processus de libéralisation du marché des assurances en RDC, le cabinet Ernst & Young est donc prêt à mettre à profit son expertise pour aider les opérateurs du secteur des assurances à trouver leur marque dans e vaste marché congolais.

 

Mercredi dans le salon Panorama du Kempinski Hôtel Fleuve Congo, des experts du secteur, recrutés autant dans le privé que le public, ont mis à profit toute la matinée pour se préparer à cette mutation qui arrive à grands pas. Car, selon la programmation prévue dans la loi n°15/005du 17 mars 2015 portant promulgation du Code des assurances, c’est le jeudi 17 mars 2016 que la RDC est censée lever définitivement le monopole dont jouit la Sonas (Société nationale de l’assurance), ouvrant par ce faire, le secteur à la concurrence.

 

Pour les experts du secteur, le nouveau Code des assurances amène une véritable révolution dans le secteur, marqué depuis 1966- année de création de la Sonas - par la disparité des lois, parfois obsolètes et inadaptées aux conventions internationales en la matière.

 

UN PROFOND REVIREMENT

Ainsi, 50 ans après, la RDC se prépare à un profond revirement du secteur des assurances. Nombre d’opérateurs - étrangers pour la plupart - se bousculent déjà au portillon sur le grand marché congolais. Par l’organisation de ces rencontres sur les assurances, Ernst & Young qui est à deuxième édition, après celle de 2015, s’est fixé l‘ambition de rapprocher toutes les partie concernées, publiques et privées, cette grande mutation. D’ou, la matinée d’échanges du mercredi 9 mars au Kempinski Hôtel.

 

Le ministre des Finances, Henri Yav Mulang, autorité de tutelle du secteur des assurances, a officiellement lancé le séminaire et les débats et a loué l’initiative du cabinet Ernst & Young dans ‘optique de libéralisation du marché des assurances. Tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de conduire jusqu’à bon port le processus de libéralisation du secteur des assurances, Henri Yav a émis les vœux de voir ces 2 rencontres des assurances dégager les conclusions, aussi bien en termes de fiscalité des entreprises et des produits d’assurances que du plan comptable du secteur des assurances; pour permettre au ministère des Finances d’avoir des idées claires pour une « bonne application du Code des assurances ». Le Ministre de l’Economie Nationale, Bahati Lukwebo, ainsi que le Ministre du Plan et de la Révolution de la Modernité, George Wembi, étaient également présent à ces rencontres.

 

Plus que disposé à aider les opérateurs, présents ou potentiels, à trouver leur compte dans cet élan de libéralisation au secteur des assurances, Lindsey Domingo, Associé-Gérant du cabinet Ernst & Young, accompagné de Baraka Kabemba, Directeur-Associé du cabinet Ernst & Young se sont, au terme de cette matinée d’échanges, félicité de la mobilisation qui a caractérisé ces rencontres des assurances. Certes, il y a des défis à relever pour gagner le challenge de la libéralisation, Lindsey Domingo s’est dit cependant rassuré sur les bonnes perspectives qui s’offrent dans e secteur promoteur des assurances en RDC. «Il ya beaucoup de choses à faire. Le cabinet Ernst & Young est la pour vous accompagner », a-t-il dit dars son mot de conclusion.

 

Il faut dire que les 2èmes rencontres des assurances - initiative du cabinet Ernst & Young - ont abordés des matières qui ont certainement à une bonne visibilité u processus de libéralisation du marché des assurances. Tour à tour, des experts, relevant aussi bien du secteur privé que public, ont nourri l’assistance sur des thèmes aussi variés que diversifiés. Comment tirer profit de la libéralisation du secteur des assurances, la fiscalité des entreprises et des produits d’assurances ainsi que le plan comptable du secteur des assurances ont été les trois principaux thèmes de cette matinée d’échanges.

 

En tout état de cause, Ernst & Young peut se dire fier d’avoir réussi à mobiliser un nombre important autour de cette réflexion sur la libéralisation du marché des assurances en RDC.

 

A quelques jours de la date butoir du 17 mars 2016, les parties concernées par ce processus avaient besoin de se retrouver autour d’une table pour débattre de perspectives de ce secteur. Car, selon les experts du secteur des assurances, le potentiel du marché congolais est évalué à de milliards de dollars américains. Et la Sonas, seul opérateur du secteur, y voit non pas une menace de disparition, mais plutôt une opportunité pour accroitre soin chiffre d’affaires. « Avec la libéralisation du secteur des assurances, tout le monde y gagne », a dit en substances son directeur technique dans l’exposé qu’il a présenté pour la circonstance. Ernst & Young, cabinet d’audit - conseil, y croit aussi.

 

Mais, comme l’ont réaffirmé les participants à la rencontre de Kempinski, tout dépendra de l’efficacité et de la qualité du travail de l’Autorité de Régulation et du Contrôle des Assurances (ARCA) pour faire jouer librement et suivant des règles de jeu le jeu de la concurrence dans un marché des assurances qui sera ouvert dès le 17 mars 2016 à tout operateur viable et fiable.

 

Par FAUSTIN K.