es concertations nationales ont été un bluff. Puisque une année après sa tenue le 7 septembre 2013, Kabila refuse de mettre en place un gouvernement dit de cohésion nationale et d’exécuter des résolutions qui ont été adoptées par les délégués.
Pourtant dans son speech devant la nation, Kabila avait promis des sévères mesures pour la bonne marche du pays dont la mise en place d’un gouvernement dit de cohésion nationale qui se fait toujours attendre. Sur les 679 résolutions remises à Joseph Kabila par les concertateurs, seulement une résolution a été mise en application. C’est celle de la nomination de la très controversée Jeanine Mabunda en qualité de Conseillère spéciale de Joseph Kabila contre les violences sexuelles. Les six cents autres recommandations ont été classées dans les oubliettes. Cet acte posé par Kabila est un manque du respect à l’endroit des Rd-Congolais qui ont cru à ces paroles en annonçant d’importants changements dans la vie nationale, principalement dans la gestion de l’appareil de l’Etat. Une année après, rien n’a été fait sur terrain. Le régime se distingue dans la traque des opposants, des combattants de la liberté et des journalistes. Kabila doit donc présenter ses excuses, soit éclairer l’opinion sur la non application de ses mesures prises devant l’opinion nationale et internationale à l’issue des assises nationales. Bien au contraire, Kabila s’est tue et ne parle pas. C’est ça donc Kabila. Au moment où l’opinion attend de lui un mot sur les enjeux majeurs de la nation, il se tait. C’est le cas avec les expulsions de Brazzaville où plus des 350 milles Rd-Congolais ont été expulsés des manières inhumaines. La nation attendait un message fort de Kabila mais sans succès. Une fois de plus, Kabila n’avait dit mot. Vital Kamerhe avait même mis en garde Sassou en disant quelle mouche avait piqué le président du Congo en face. Cela aurait coûté combien à Kabila en prenant position contre Sassou. Rien, absolument rien. C’est l’image de la Rd-Congo qui avait été jetée en pâture à partir de ces expulsions. Des analystes avérés pensent que Kabila ne veut plus attendre parler de ce gouvernement de cohésion nationale. Les grands partis de l’opposition, l’UDPS, l’UNC et le MLC n’ont pas adhéré au schéma de Kabila qu’il avait boutiqué avec Léon Kengo. Le faux grand avait promis à Kabila de l’amener des opposants aux concertations nationales. Echec, pour un Léon Kengo qui n‘a jamais fait ses épreuves politiques sur terrain, si ce n’est d’intriguer pour avoir des postes. Ce qui est sûr, ce gouvernement de cohésion nationale ne verra jamais le jour. Parce que Kabila a des idées ailleurs. C’est celle de modifier la Constitution pour qu’il se maintienne au pouvoir au-delà de 2016. La réunion du lundi 25 août à la ferme présidentielle de Kingakati en dit tout. Vital Kamerhe et Etienne Tshisekedi avaient décrypté le schéma de Kabila à travers les concertations. C’est la raison pour laquelle ces deux ténors de l’opposition avaient refusé son offre. Aujourd’hui, VK et Tshikas font bloc pour le départ de Kabila en 2016, comme l’a tranché l’administration Obama. Russ Feingold, envoyé spécial de Barack Obama est attendu dans les prochains jours à Kinshasa pour réitérer le voeu de son chef, celui de négocier le départ de Kabila en douceur en 2016. Dans une interview, Russ Feingold a laissé entendre que les propos qu’il avait tenu à l’issue du sommet-USA-Afrique, il le dira de vive voix à Kabila et à son régime. La majorité refuse de plier bagage nonobstant les alertes qui fusent de partout. Ça ne sera pas évident pour Kabila de soit disant parachever son oeuvre, au profit de se maintenir au pouvoir surtout que sa propre famille politique s’oppose à lui. «Quand l’occident te dis non, il faut savoir écouter», confiait Pierre Lumbi, autorité morale du MSR à ses proches.
yves buya