Plus de doute possible. La rentrée parlementaire a confirmé ce que nombre d’analystes avertis subodoraient déjà. A savoir que la session de septembre, quoi que formellement budgétaire, sera frappée du sceau "Révision constitutionnelle ". Aussi bien Kengo que Minaku ont donné le ton dans leurs discours respectifs de rentrée.
Le premier en a profité pour vider tout son sac. Et montrer dans quelle RDC il vogue. Ou entend voguer désormais. C’est celle du non. Le second, loin de botter en touche, s’en est remis au peuple. Ca sent le referendum. C’est aussi l’odeur de l’autre Congo. Celui du… oui. De fait, les deux sons de cloche émis par les présidents de nos deux chambres législatives retentissent comme en écho jusque dans les travées de leurs hémicycles respectifs. Au Palais du peuple, députés et sénateurs de retour des vacances n’avaient qu’un seul sujet à la bouche : révision constitutionnelle. Chacun y allant de son commentaire selon qu’il est pour ou contre.
On retrouve là ces deux Congo appelés à s’affronter à la loyale (espérons-le) dans la perspective de 2016. De ce point de vue, la double prestation des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale a valeur de coup d’envoi des hostilités. Voici les deux Congo en compétition. Un duel qui devrait rythmer le train-train politique jusqu’à l’horizon 2016.
Parions tout de même que d’ici à cette échéance, beaucoup d’eau aura coulé sous le pont. Entre ce moment-ci et l’épilogue 2016, il y a un peu plus de deux bonnes années à gérer. Des postures maximalistes de certains acteurs politiques n’étant que des appels de pied pour des arrangements futurs. Monter les enchères, jouer au matamore… fait partie de l’ADN de l’homo politicus congolais d’hier comme d’aujourd’hui. Pas exclu qu’au nom de la transhumance bien de chez nous, on assiste au yoyo entre les deux Congo. José NAWEJ