Les députés nationaux inaperçus malgré les vacances parlementaires

Mardi 9 août 2016 - 16:57

C’est à la date du 15 septembre prochain que les députés nationaux vont retrouver l’hémicycle de palais du peuple, après trois mois de vacances parlementaires. Il ne reste quasiment plus qu’un mois et quelques jours pour la rentrée de nouvelle session parlementaire.

Les députés étaient censés profiter de leurs trois mois de vacances pour communier avec leur base. Mais plusieurs élus du peuple n’ont pas été vus sur le terrain, particulièrement dans la ville-province de Kinshasa.

Conséquence, les difficultés et les besoins réels des électeurs de Kinshasa ne trouveront pas d’interlocuteurs devant l’Assemblée nationale. Ignorants des vrais problèmes de la base, les représentants du peuple éprouveront toujours des difficultés dans l’accomplissement de leur mission.

Selon le constat fait, pendant les vacances parlementaires, peu de députés nationaux vont à la rencontre de leurs électeurs. Ceux qui ne le font pas, vont à l’étranger y passer des vacances de rêve, loin de leurs électeurs, oubliant toutes les promesses faites lors de leur campagne électorale.

Ainsi, au cours des cinq années de législature passées au sein du Palais du peuple, beaucoup manquent de matière pouvant soulever des débats capables d’amener les gestionnaires de la chose publique à revoir leur politique.

Dans un tel contexte, la situation sera toujours aux désavantages de la population qui, en réalité, n’aura plus assez de porte-paroles pouvant défendre ses intérêts au sein de cette institution parlementaire.

Des sanctions sévères

En 2006, la population congolaise était allée aux urnes pour élire ses représentants, notamment les députés nationaux, en expérimentant ses premières élections démocratiques après plusieurs décennies.

Cet exercice a donné la chance à certaines personnes d’être élues suite à la notoriété de leurs partis ou regroupements politiques.

Et ceux qui ont voté également pour la première fois, ne possédaient pas suffisamment de maturité pour opérer un choix judicieux.

Les candidats députés, novices également, ont été choisis sur base de fausses promesses, qui ne relevaient pas de leur compétence.

Malheureusement les personnes élues ont péché par leur absence sur le terrain. Ne sachant pas communier avec la base, elles ont rompu tout contact avec cette dernière.

Plusieurs élus nationaux furent exclus de la liste des députés nationaux lors de cette législature en cours. Les élections de 2011 ont été une véritable sanction pour bon nombre d’entre eux. L’Assemblée nationale a connu un renouvellement dans sa grande majorité.

Le souverain primaire avait tout simplement exercé son pouvoir pour retirer sa confiance à ceux qui l’avaient oublié pendant tout le mandat de 2006.

Par Tantia Sakata