Les Etats-Unis débloquent plus de 10 millions de dollars en faveur des pays touchés par le virus Ebola

Lundi 13 octobre 2014 - 10:20

Le gouvernement américain va débloquer plus de 10 millions de dollars dans le cadre de la lutte contre l’épidémie d’Ebola qui touche les pays africains. L’information a été donnée par l’administrateur adjoint de l’Usaid du bureau pour la démocratie, le conflit et l’assistance humanitaire Nancy Lindborg au cours d’une conférence de presse téléphonique depuis Washington, DC jeud dernier. Nancy Lindborg a souligné que les Etats-Unis suivent de près la situation créée par l’émergence de l’épidémie à virus Ebola au Libéria, en Sierra Léone et en Guinée Conakry.

Elle a indiqué que tout récemment, il s‟est tenu à la Maison-Blanche, à l‟initiative du président Barack Obama une réunion sur la sécurité sanitaire en vue de lutter efficacement contre le virus Ebola qui, aux dernières nouvelles, a déjà fait plus de 3.800 morts en Afrique de l‟Ouest. Au cours de cette réunion, des experts en santé publique venus d‟Afrique et leurs collègues américains ont, après échange d‟expériences, souligné la nécessité d‟une collaboration et d‟une coopération plus étroite entre les Etats-Unis et l‟Afrique dans le cadre de la lutte contre l‟épidémie à virus Ebola.

Au cours de cette conférence téléphonique, le coordinateur-adjoint pour la lutte contre le virus Ebola au département d‟Etat, Donald Lu et le commandant adjoint de la Force de commandement américain en Afrique (Africom), le lieutenant-général Steven Hummer ont réaffirmé la volonté des Etats-Unis, à travers Africom, de participer aux opérations de lutte contre l‟épidémie d‟Ebola en Afrique de l‟Ouest. C‟est dans ce cadre que des militaires américains sont arrivés au Libéria pour apporter leur contribution à la lutte contre le virus Ebola.

La pression américaine

Depuis quelques semaines, Washington a haussé le ton lundi 6 octobre au sujet de la réponse internationale face à l‟épidémie d‟Ebola. Barack Obama, qui assistait à une réunion sur le virus à Washington, a affirmé que l‟attitude de ses homologues était « insuffisante ».

Certains pays ne sont pas montés en puissance aussi rapidement que nécessaire », a-t-il déclaré, ajoutant que « certains grands pays ne [faisaient] pas assez », sans citer de noms. « Je vais mettre la pression sur les chefs d‟Etat et de gouvernement à travers le monde pour qu‟ils fassent tout ce qu‟ils peuvent pour se joindre à nous », a encore ajouté Barack Obama.

Toutefois, dans son édition de samedi 4 octobre 2014 le Washington Post observait, qu‟au début du mois d‟octobre, une infime partie des 3 000 militaires promis par la Maison Blanche, le 16 septembre, pour lutter contre le virus en Afrique de l‟Ouest avaient été déployés. Lundi, Washington a précisé que quelque 350 soldats ainsi que 130 membres de son personnel médical avaient été envoyés et qu‟il n‟excluait pas de déployer jusqu‟à 4 000 soldats sur place.

 

Des risques « extrêmement faibles » aux Etats-Unis

Le président américain s‟est également prononcé sur les risques d‟extension de l‟épidémie aux Etats-Unis, où un homme contaminé n‟a été hospitalisé quelques jours après l‟apparition de ses premiers symptômes de fièvre, à Dallas, au Texas. « Etant donné les mesures mises en place, la qualité de notre système de santé et la nature du virus Ebola, qui ne se transmet pas facilement, les risques d‟une épidémie d‟Ebola aux Etats-Unis sont extrêmement faibles », a assuré le président américain.

Il n‟a cependant pas exclu de nouveaux protocoles pour contrôler les passagers d‟avion en provenance des pays les plus touchés par l‟épidémie qui a déjà fait plus de 3 500 morts. « Nous n‟avons pas une marge d‟erreur importante », a-t-il souligné, appelant au strict respect des procédures et soulignant que Washington réfléchissait aux moyens de renforcer le contrôle des passagers aux aéroports à la fois au départ en Afrique de l‟Ouest et à l‟arrivée aux Etats-Unis.

« Une interdiction de certains voyages n‟est pas envisagée actuellement », a cependant affirmé Josh Earnest, porte-parole de la présidence américaine, alors que cette solution est totalement proscrite par les organisations non gouvernementales sur place.

 

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