Les FDLR, que l'ONU et Kinshasa disent vouloir neutraliser, sont des rebelles hutu opposés au président rwandais Paul Kagame, réfugiés en République démocratique du Congo (RDC) après le génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda.
Plusieurs des dirigeants et combattants les plus anciens de ces FDLR - les "Forces démocratiques de libération du Rwanda" - sont recherchés par la justice internationale et rwandaise pour leur participation aux massacres du Rwanda (800.000 morts selon l'ONU), mais la majeure partie des miliciens sont plutôt jeunes, pour beaucoup nés au Congo après le génocide.
L'effectif armé des FDLR tournerait autour de 1.500 à 2.000 hommes, soit deux à trois fois moins qu'il y a cinq ans.
Le mouvement a souffert de l'arrestation de ses deux principaux chefs en Allemagne en 2009, de la reddition de plusieurs de ses commandants militaires, des opérations de l'armée congolaise (récemment avec le soutien des Casques bleus déployés dans le pays), des combats avec d'autres milices en RDC, et du processus de désarmement et de réinsertion au Rwanda mis en place par l'ONU.
Ses combattants sont aujourd'hui disséminés essentiellement entre les provinces congolaises du Nord- et Sud-Kivu, où ils sont régulièrement accusés de crimes de guerre, viols et pillages contre des civils.
Historiquement, les FDLR sont une émanation des anciennes Forces armées rwandaises (FAR) et des milices extrémistes Interahamwe ayant pris une part active au génocide de 1994 avant de fuir en RDC (à l'époque le Zaïre) après l'accession au pouvoir de M. Kagame, alors à la tête d'une rébellion tutsi.
Chassés en 1996 par la nouvelle armée rwandaise des camps de réfugiés hutu qu'ils contrôlaient dans les Kivus, les génocidaires créent alors l'Armée pour la libération du Rwanda (Alir).
Celle-ci lance en 1997 des attaques meurtrières dans le nord-ouest du Rwanda, avant de s'allier en 1998 au gouvernement de Kinshasa contre les troupes de Kigali au début de la deuxième guerre du Congo (1998-2003).
En 2000, l'Alir change de nom pour devenir les FDLR à l'occasion de sa transformation en mouvement politico-militaire. L'année suivante, la dernière tentative sérieuse des rebelles de prendre le pouvoir à Kigali se solde par un cuisant échec.
Les FDLR ont entamé fin mai un processus de désarmement dit volontaire mais, à la date butoir du 2 janvier qui leur avait été fixée pour le mener à terme, quelque 350 combattants seulement, pour la plupart jeunes et inexpérimentés, s'étaient rendus.