Les députés Udps Samy Badibanga et Fabien Mutomb ainsi que leur collègue Msr Muhindo Nzangi risquent la prison. Les trois opposants sont accusés de faux et usage de faux. On leur reproche d’avoir trafiqué la signature du député Yala Tutu, membre de la Démocratie chrétienne et suppléant d’Eugène Diomi Ndongala, lors du dépôt de la motion de défiance contre le bureau Minaku. Le jour de l’examen de la motion, le député Yala Tutu avait nié avoir signé le document indexant publiquement les trois initiateurs de la motion de défiance d’avoir trafiqué sa signature. Conséquence, la plénière avait rejeté la motion. Et le président de l’assemblée nationale qui était le premier à être visé par cette action, avait promis que la justice ferait son travail par rapport à cette grave infraction. ‘‘Finis le temps de l’impunité, on ne peut plus continuer à tolérer de tels actes’’, avait-t-il prévenu. A la toute première conférence de présidents de la session de mars, le président de l’assemblée nationale a annoncé qu’il remet les trois élus à la disposition de la justice. De la simple menace verbale, Minaku est passé maintenant à l’acte. Ainsi, le procureur général de la république a le champ libre d’engager des poursuites judicaires contre les opposants. Pourtant, la plénière de l’assemblée nationale n’a pas encore examiné la demande de levée de leur immunité. ‘‘C’est une violation grave de la constitution et du règlement intérieur de l’assemblée nationale que de procéder de la sorte’’, a expliqué Me Georges Kapiamba, le président de l’Ong de défense des droits de l’homme- Acaj. Il trouve anormal que le président de l’assemblée nationale ait pris cette décision sans se référer à la plénière. Pour Georges Kapiamba, le pouvoir cherche à pourrir la vie aux opposants. Tout ceci, c’est parce que ils refusent le troisième mandat de M. Kabila et rejettent son dialogue, a indiqué un leader du G7. Muhindo Nzangi a déjà fait la prison au cours de cette législature. Le député Msr avait été arrêté à Goma puis transféré à Kinshasa pour avoir tenu des propos mettant en danger la sécurité de l’état et offensant le chef de l’état.