Le vice-premier ministre en charge de l’intérieur, Evariste Boshab, a présenté le projet de loi du gouvernement portant la répartition des sièges pour les élections municipales, locales, et urbaines à la plénière du vendredi 5juin 2015 à l'Assemblée nationale, sur fond des critiques très sévères des députés aussi bien de la Majorité que l’Opposition. Parmi les députés qui ont exigé son rejet, figure celui de l’Union pour la Nation Congolaise, Jean-Baudouin Mayo dans son intervention, cet élu de Kinshasa pour le compte de I’UNC demandé à ses collègues députés, toutes tendances confondues, d’inviter le patron de l’intérieur à revoir sa copie déposée à la sauvette pour ne pas cautionner la forfaiture Il a affirmé qu’à 8 jours de la fin de. la session, les deux chambres du parlement ne pourraient examiner froidement ce projet de loi, pourtant très sensible pour On processus électoral voulu apaisé.
Mayo a relevé le caractère inconstitutionnel de la loi sur la répartition des sièges qui n’a pas intégré les nouveaux majeurs, en violation de l’article 5 de la Constitution
il a souligné que ces nouveaux majeurs évalués à 8 million, (exclus du processus électoral, qui valent à la population de certains pays africains, tels que le Gabon et le Congo-Brazza
Dans son coup de gueule, Mayo a qualifié ce projet de toi de faux document avec des statistiques qui ressortent des officines du ministère de l’intérieur et non du terrain.
Ce député de I’UNC a parié d’extrapolation des chiffres dans ce projet de loi qui intègre la nouvelle configuration territoriale et administrative.
D’où viennent les chiffres de ces nouveaux groupements, nouvelles villes et nouveaux villages qui n’ont pas connu d’enrôlement? s’est- il interroger, avant de répertorier dans le projet de loi, plusieurs groupements comprenant plusieurs villages avec zéro électeur, donc sans siège.
Mayo a rappelé que ce projet de loi remet en cause une résolution des concertations nationales qui avait recommandé la suspension du décret du premier ministre portant sur la nouvelle organisation territoriale et administrative pour ne pas perturber le processus électoral.
Ce haut cadre de l’UNC a dénoncé l’inopportunité de cette loi dans le contexte politique actuel marqué par les consultations initiées par le chef de l’Etat pour un dialogue et le. cadre de concertation entre les acteurs de la majorité et de l’opposition mis en place par la CENI pour un processus électoral apaisé, surtout que les chiffres établis par dit projet de loi n’ont pas tenu compte des 30 millions d’électeurs publiés par la CENI après son opération de fiabilisation du fichier électoral.
L’anticipation du gouvernement ne se justifie pas, poursuit-il, alors que la CENI a demandé aux groupes parlementaires de mandater leurs de délégués pour l’audit du fichier électoral.
Il a ajouté que le nombre des sièges dans cette loi ne tient pas compte du poids démographique de chaque entité.
Pour tout dire, ce proche de Kamerhe voit dans cette loi défendue par Boshab, une stratégie de pourriture du pouvoir en place pour obtenir le glissement tant redouté.
Baudouin Mayo a conseillé les députés de la majorité et de l’opposition de faire front républicain pour le rejet de cette loi qui risque de faire imploser ,e pays.
ERIC WEMBA