LOSEMBE présente l’ACB à l’UNIKIN : Des banquiers se dévoilent aux étudiants en Economie

Vendredi 6 juin 2014 - 13:25

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Les responsables des banques regroupées au sein de l’Association congolaise des banques -ACB- œuvrent pour un système bancaire fort en RD-Congo. Pour parvenir, ils ont opté pour l’un des moyens les plus efficaces pouvant leur permettre d’assurer la relève. Le jeudi 5 juin 2014, Michel Losembe, président de l’ACB et administrateur délégué de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo -BIAC-, Félicité Singa, 2ème vice-présidente de l’ACB administratrice déléguée de la FIBANK ainsi que Hassan Wazni, 3ème vice-président de l’ACB et administrateur délégué de la SOFIBANK se sont rendus chez les étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université de Kinshasa -UNIKIN. Ces échanges ont tourné autour de la contribution des banques dans la relance de l’économie RDcongolaise.

«Nous avons besoin de la mobilisation des populations. Raison pour laquelle nous sommes venus parler aujourd’hui à la population estudiantine. Nous ne sommes pas devant des étudiants ordinaires, ce sont des étudiants en économie qui savent et comprennent quel peut être l’effet de levier que peut jouer le système financier sur l’accompagnement de la croissance et l’effet multiplicateur qu’il peut avoir sur cette croissance-là», a précisé Michel Losembe dans la peau d’un professeur d’université.
 
Modérée par le professeur Evariste Mabi Mulumba, cette rencontre entre praticiens de l’économie et étudiants en économie a permis d’éclairer plusieurs zones d’ombre. Normal, car les orateurs étaient représentatifs de tous types de banques. Aucune question n’a été éludée. Expliquant les contraintes auxquelles fait face le système bancaire RD-congolais, Michel Losembe a révélé que le pays a énormément des efforts à fournir pour arriver là où il faut être. «L’ACB y travaille et le combat pour la bancarisation est bel et bien en train d’être mené», a-t-il signalé. Le président Losembe n’a pas oublié les contraintes sécuritaires, judiciaires, juridiques, fiscales et douanières. A ce lot de contraintes, Michel Losembe a cité également la faiblesse du système légal des suretés, de micro et petites entreprises mal structurées et mal organisées, l’absence des ressources à moyen et long terme, la faible capitalisation des banques ainsi que l’absence d’un code d’investissement propre au système financier.

Et au président de l’ACB d’interpeller le gouvernement: «une entreprise, pour investir et croitre, a besoin de rentabiliser Il est vrai que le secteur bancaire RDcongolais est encore à ses prémices. Les banques ont commencé à travailler dans ce pays essentiellement il y a une dizaine d’années. Nous connaissons de taux croissance important mais la rentabilité reste marginale. Nous demandons – donc à nos autorités de prendre des décisions économiques. Que ce soit la Banque centrale du Congo, qui est notre autorité de tutelle, ou tous ceux qui maitrisent le cadre macro-économique. Nous voulons que soit créé, autour du secteur financier un, environnement incitatif meilleur et permettant d’avoir de taux de croissance pouvant être vraiment utile à l’économie». Président de son institution, Michel Losembe ne s’est pas empêché un seul instant de parler brièvement de l’ACB. Pour lui, si l’ACB existe, c’est parce que la loi exige aux banques de s’organiser en association en vue de permettre au régulateur d’avoir moins d’interlocuteurs. Comme forum d’échanges entre ses membres et comme vecteur d’interface avec le régulateur, l’ACB permet de discuter de différentes thématiques qui intéressent la profession de banquier.
Existante depuis 1952, cette association a évolué à travers le temps jusqu’à devenir une ASBL de manière à poser des actes juridiques opposables. Ayant deux missions principales, l’ACB représente les intérêts collectifs de ses membres et accompagne de manière partenariale le gouvernement ainsi que des entreprises. L’assemblée générale, le comité de direction et le bureau permanent sont trois organes qui composent 1’ACB.

«Malgré notre concurrence nous sommes unis. Dans 1’ACB, nous parlons de ce qui nous unit et nous rapproche. Nous avons le mandat de coordonner et de faire le suivi de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat, nous jouons le rôle de collecteur d’impôt pour la DGI, nous représentons les intérêts de nos membres auprès du gouvernement et nous jouons aussi le rôle de conseiller du gouvernement dans l’élaboration des lois qui intéressent le secteur bancaire», a rappelé le président de l’ACB. La multiplicité de questions ne pouvant pas être abordée en un seul jour, Michel Losembe et toute sa délégation ont promis de revenir la prochaine fois à la grande satisfaction des étudiants qui, visiblement, sont restés sur leur soif. Le moins que l’on puisse est que le prof Michel Losembe a épaté son auditoire.
Barick BUEMA

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