Il s’agit de plusieurs colis contenant des marchandises que de tierces personnes auraient importées frauduleusement de la République démocratique du Congo (RDC). La saisie a été effectuée par la police de Brazzaville, le jeudi 2 octobre.
Les policiers sont descendus au Beach et ont mené l’opération, jeudi après-midi. Ils ont débarqué les marchandises d’un bateau du Chantier naval et transports fluviaux (CNTF) à l’insu de la Brigade de surveillance
et de contrôle des douanes. Des responsables de cette brigade douanière ont dénoncé le fait que la police est arrivée sur les lieux sans ordre de mission. Les marchandises saisies ont été embarquées dans des véhicules 4x4 de la police. Pour quelle direction ? Rien n’a été révélé à la presse. S’exprimant sous couvert d’anonymat,
quelques éléments de la police des frontières ont expliqué que lesdits colis ont été « frauduleusement » importés de Kinshasa. Sur les lieux, des commerçantes venues attendre ces marchandises étaient en pleurs. Il faut dire que depuis le mois d’avril, le trafic transfrontalier a été suspendu entre Brazzaville et Kinshasa alors que les deux capitales sont les plus rapprochées au monde. Une situation causée par l’opération « Mbata ya Bakolo » que la police brazzavilloise a initiée dans le seul but d’expulser du Congo tous les étrangers (sans distinction de nationalité) en situation irrégulière. Le froid entre les deux pays a motivé la rencontre entre les présidents Denis Sassou N’Guesso et Joseph Kabila, le 19 septembre dernier à Kinshasa. Les deux chefs d’État ont instruit les experts de leurs pays d’étudier les modalités pratiques de la reprise des échanges commerciaux.
Réunis juste après, ces experts devraient mettre en place une commission qui, à priori, doit travailler à la suspension du visa désormais obligatoire pour la traversée du fleuve Congo qui sépare les deux pays. Les décisions finales sont attendues dans les tout prochains jours.
La Rédaction