La marine angolaise confisque 2 navires battant pavillon RDC, des Libanais soupçonnés

Vendredi 14 novembre 2014 - 12:32

C’est depuis le 1er novembre 2014 que la force navale angolaise a arraisonné deux navires de pêche de la société chinoise Bosa, qui opère le long de Muanda. Curieusement, pas de réaction officielle de Kinshasa. Si bien qu’à Muanda, une frange de l’opinion croit ferme que les marins angolais auraient agi avec l’aval des autorités de la RDC lesquelles seraient à la merci des importateurs libanais des chinchards.

C’est pour la 7me fois que la force navale angolaise procède à l’arraisonnement des navires de pêche de la firme Bosa sans que le gouvernement r-dcongolais ne lève le ton. Naturellement les agents de Bosa déplorent le mutisme du gouvernement par rapport à ce problème récurent. Ils disent que « leur entreprise paye régulièrement ces taxes mais elle n’est pas protégée par les autorités r-dcongolaises face à la marine angolaise qui dicte sa loi sur les eaux r-dcongolaises ». L’Angola a toujours affirmé que ces navires ont été saisis au motif qu’ils péchaient dans les eaux territoriales angolaises. Une accusation rejetée par Bosa qui affirme détenir toutes les coordonnées techniques qui prouvent le contraire.
L’unique entreprise de pêche industrielle sur la côte muandaise envisagerait même d’aller opérer ailleurs. Une décision que redoute la société civile locale qui demande au gouvernement r-dcongolais de s’impliquer pour sauver cette société. Elle affirme que c’est la seule entreprise qui approvisionne le Bas-Congo et Kinshasa en poissons. Or , il se trouve que ces deux provinces constituent le principal marché d’écoulement des surgelés dont les chinchards «mpiodi». Les Libanais dont Congo Futur détiennent pratiquement le monopole du marché d’importation des surgelés. Ils ont tenu la dragée haute aux Damseaux au point le pousser à fermer Orgaman. A Muanda, l’on ne sait pas s’expliquer comment et pourquoi l’ex-PEMARZA, Pêcherie maritime du Zaïre devenue SOCOPE a cessé toute activité. Et le silence de Kinshasa face à la confiscation des navires de Bosa, abandonnés depuis au large de la ville angolaise de Soyo, a fini par convaincre plus d’un Muandais que des importateurs des surgelés font du lobbying sur Kinshasa.

En tout état de cause, il sied de mettre en exergue les velléités de plus en plus outrées de l’Angola à phagocyter le plateau continental de la RDC.
L’Angola a, ce n’est un secret pour personne, a rejeté la carte du plateau continental de la RDC présentée par le gouvernement de Kinshasa à l’ONU en 2012. Depuis plus rien. Si ce n’est que l’Angola est resté maître du lieu, du territoire maritime r-dcongolais, plus de 400km partant de la côte à la haute-mer. La R-dC n’a à peine que 37 Km de côte, sur l’Atlantique. Depuis des lustres, l’Angola se comporte en vikings dans les eaux territoriales de la RDC. Personne ne s’en émeut…à Kinshasa.
Déjà, à l’époque où CHEVRON – qui a cédé ses actifs à MIOC, Muanda International Oil Company- opérait en offshore dans le littoral r-dcongolais, un navire angolais avait sectionné ses pipelines. La catastrophe aurait été irrémédiable si un tanker n’avait vidé ces pipelines quelques heures plutôt.

Mais les incursions de la flotte angolaise, notamment de gros chalutiers de fabrication soviétique ont repris de plus belle. Les navires angolais se paient même la liberté de zigzaguer entre les bouées d’exportation du brut, les plates-formes de forage et le terminal de stockage des produits pétroliers. Cependant, pas des protestations ni des réactions officielles du côté r-dcongolais.
Pold LEVI Maweja

 

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