Lubero s’est réveillé en colère vendredi. Les habitants de ce territoire du Nord-Kivu accusent l’armée congolaise et les casques bleus de la Monusco de passivité. Ils ne comprennent pas comment les tueurs Fdlr ont dû opérer dans une zone où les deux forces sont présentes. A la société civile locale, on pointe du doigt accusateur les forces onusiennes. Les rebelles hutus rwandais ont tué à la machette des paisibles citoyens à proximité d’une base de la Monusco, a déploré un activiste local. L’indignation est totale de lors que quinze personnes ont été tuées sans raison et neuf blessés présentement soignés dans un centre de santé. La peur au ventre, la population a dû quitter les localités reculées pour se réfugier dans les grands centres prétendument sécurisés. A Lubero, une information judicaire a été ouverte contre les rebelles hutus rwandais pour le crime contre l’humanité qu’ils ont commis. L’auditorat militaire de Beni-Butembo a promis de tout mettre en œuvre pour retrouver les criminels et les faire subir la rigueur de la loi. La même détermination a été réaffirmée par la Monusco dont le commandant en chef de cet axe opérationnel est descendu sur terrain avec son collègue congolais. Des dispositions sont en train d’être prises pour prévenir de telles atrocités, a indiqué Charles Bambara, le porte-parole de la Monusco. Après Beni et Butembo endeuillés plusieurs fois par les rebelles ougandais des Adf, Lubero ouvre le bal sanglant en 2016 avec les crimes des rebelles hutus rwandais des Fdlr.