L’Union Démocratique Africaine Originelle accuse le gouvernement d’être incapable d’arrêter le carnage des paisibles populations de Beni. Considérant que la première mission d’un Etat, est de sécuriser la population et ses biens, l’UDA Originelle tient pour responsable le gouvernement congolais et dénonce son incapacité à assurer la sécurité des congolais. Son secrétaire général, Martin Mukonkole rappelle que le président de la république n’a pas tenu non plus de ses engagements lors de sa visite du 19 décembre 2015. Ainsi, ce parti de l’opposition membre de la Dynamique de l’opposition fustige ce qu’il considère comme ‘‘silence assourdissant du président Kabila face à ce énième massacre de Beni et Lubero’’ et condamne l’indifférence de son gouvernement au sort du peuple congolais en général. Ni deuil national décrété, ni non plus de message de sympathie adressé aux familles des victimes et aux habitants de Beni, a décrié l’opposant Martin Mukonkole, tout en s’étonnant de constater qu’aucun effort n’a été entrepris pour donner la bonne information au peuple congolais durement terrifié par cette tragédie. Ainsi, le leadership de l’UDA Originelle exige la constitution d’un panel d’enquêteurs internationaux pour déterminer les responsabilités de la Brigade d’intervention de l’Onu et de l’armée congolaise- les deux structures censées protéger la population civile. Sur un autre chapitre, l’Union Démocratique Africaine Originelle a désavoué la cour constitutionnelle qui, par son arrêt en interprétation de l’article 70, a cautionné une forfaiture de la majorité. ‘‘Nous désavouons cette cour qui vient de donner l’indication claire qu’elle est au service d’un pouvoir qui, visiblement, règne par défi, au détriment des intérêts du peuple souverain et de la démocratie’’, ajoute le Directoire du parti. Légaliste, l’UDA Originelle a réaffirmé son attachement à la constitution en rejetant cette décision judiciaire.